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Cristal Union bat quelques records de campagne

Le râpage des betteraves a pris fin le 6 janvier à la sucrerie samarienne de Cristal Union. L’équipe a le sourire.

Dès la prochaine campagne, la sucrerie de la Somme veut augmenter sa production, et donc les volumes de betteraves traités. L’appel aux planteurs est lancé.
Dès la prochaine campagne, la sucrerie de la Somme veut augmenter sa production, et donc les volumes de betteraves traités. L’appel aux planteurs est lancé.
© A. P.



Après cent trois jours de pleine activité, la sucrerie Cristal Union de Sainte-Émilie, à Villers-Faucon, peut enfin souffler. Les dernières betteraves ont été livrées le 6 janvier, et l’heure est au bilan. «Il s’agit d’une belle campagne. C’est même l’une des meilleures en termes de rendements», résume Vincent Lagasse, directeur de l’usine. Dans le détail : 1 750 000 t de racines ont été travaillées. En résultent 14,2 t de sucre/ha, soit une base de 91 t à 16°. «C’est à peu près similaire à l’année dernière, malgré une richesse plus faible, mais compensée par davantage de poids», précise Vincent Lagasse.
Les professionnels étaient pourtant pessimistes en septembre. «La sécheresse semblait avoir causé des dégâts. Mais les fortes pluies d’automne ont permis d’assurer le rendement.» Ces mêmes pluies ont cependant rendu les arrachages et les mises à disposition des betteraves chaotiques. De la terre autant que des betteraves ? Pas chez les planteurs Cristal Union, pour qui le déterrage au champ est pratiqué depuis cinq ans, et qui semble désormais indispensable. «Nous avons ainsi une tare terre à un peu moins de 12 %, alors que pour 2 % de nos betteraves non déterrées - à cause de pannes de la machine, par exemple -, elle s’élève à 21,50 %», explique Vincent Caille, responsable betteravier.
La sucrerie, bien rodée, a parfaitement tourné, avec seulement 17 heures d’arrêt cumulées en cent-trois jours. «Nous avons même battu le record de volume traité à la journée, avec un peu plus de 17 000 t par jour, et le record de production de sucre avec plus de 2 800 t de sucre cristallisé par jour», se targue Vincent Lagasse. La consommation d’énergie, quant à elle, ne cesse d’être réduite, grâce à la centrale de cogénération alimentée en gaz naturel qui vivait sa deuxième campagne.

Toujours plus de production
Et maintenant ? Les salariés vont avoir droit à une dizaine de jours de congés bien mérités. Mais il faudra ensuite reprendre du service, car le groupe a l’ambition de poursuivre l’augmentation de sa productivité pour la prochaine campagne. «Nous aimerions augmenter nos surfaces emblavées pour augmenter la production.» Pour booster la capacité journalière, un atelier de décalcification devrait être opérationnel d’ici deux ans. Un investissement de 4 M€, qui permettra d’adoucir le jus, en capturant le calcium, et ainsi éviter d’entarter les équipements d’évaporation. «Cette année, nous allons procéder à des travaux de terrassement et de génie civil pour préparer le terrain», explique Vincent Lagasse. Une deuxième diffusion (qui permet le transfert du sucre en limitant celui des impuretés, ndlr), devrait aussi renforcer la capacité de production du site dans les prochaines années, «mais il s’agit d’un projet à plus long terme».

Sucrerie cherche planteurs
Qui dit augmentation de la production, dit aussi augmentation des volumes. Le besoin de nou-veaux planteurs est donc indéniable. Cristal Union a d’ailleurs lancé un appel lors d’une journée portes ouvertes le 18 décembre. «Suite à cela, nous avons eu de nombreux retours positifs. Des planteurs se sont déjà engagés avec nous», assure le directeur. Une opportunité que certains agriculteurs, retrouvés sans contrat en 2020, saisissent. «Ils sont conscients de l’intérêt agronomique de la culture. Et la reprise des cours du sucre rendent optimistes. Même si le présent exercice reste difficile, le prochain devrait l’être moins, et les contrats seront négociés à la hausse.» Un large périmètre autour de Sainte-Émilie est définit. Les intéressés ont jusqu’au 10 février pour se manifester.



Fermeture de l’usine de Toury faute de repreneur

L’usine de sucre de Toury (Eure-et-Loir), appartenant à Cristal Union et où 128 personnes sont employées, va cesser son activité cette année, faute de repreneur. «Les licenciements vont s’échelonner au cours de l’année 2020», a expliqué à l’AFP Pierre Ducret, directeur de l’établissement, confirmant une information de France 3 Val de Loire. Lundi 30 décembre, un Comité social économique (CSE) s’est tenu sur le site de Toury, entre Chartres et Orléans, qui coïncidait avec la fin du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). «Il y a eu une recherche de repreneurs et des entreprises ont été démarchées, mais aucune n’a souhaité formuler une offre de reprise pour l’établissement», a regretté M. Ducret. L’activité distillerie doit se poursuivre au cours du premier semestre 2020 tandis que l’activité d’expédition des produits de sucre et d’alcool doit perdurer jusqu’en septembre, date de la fin de l’activité du site. L’usine de Toury, ville d’environ 2 500 habitants, avait été fondée en 1874.

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