Le matériel d’irrigation prisé pour sécuriser les cultures
Les périodes arides de plus en plus fréquentes incitent les agriculteurs à investir dans du matériel d’irrigation. Deboffe, à Roye, présentait notamment ses enrouleurs Perrot lors d’une porte ouverte.
Des productions de pommes de terre et de légumes de plein champ qui explosent dans la région, des industriels toujours plus exigeants quant à la qualité du produit, et une année particulièrement sèche qui vient de s’écouler… Ces facteurs font du matériel d’irrigation un marché en pleine croissance.
«Nous vendons une trentaine d’enrouleurs Perrot par an, assure Jean-Pierre Faucheux, directeur commercial chez Deboffe. Nous sommes revendeurs exclusifs au nord de Paris. Cela représente 10 % de notre chiffre d’affaires, mais la demande est de plus en plus forte.» En témoigne l’intérêt qu’à suscité la porte ouverte spéciale irrigation, dans les locaux du vendeur de matériel agricole, à Roye, le 21 novembre.
Guillaume Normand, agriculteur à Fontaine-les-Cappy, est justement venu se renseigner pour remplacer son enrouleur acheté il y a vingt-sept ans. «Nous en avons besoin pour nos 25 ha de flageolets. L’irrigation est même notée dans le cahier des charges de l’industriel», témoigne-t-il. Cette nouvelle installation lui permettrait moins de manipulations grâce à une longueur de 700 m, les turbines sont plus performantes, l’eau ne passe plus dans le châssis mais dans un tuyau extérieur, il pourrait ainsi irriguer non plus 60 m/h mais le double… Bref, un outil beaucoup plus performant. «Cela mérite tout de même une réflexion, car c’est un budget.» Comptez entre 25 et 35 000 € selon les options.
Pas de place pour la panne
A ce prix, les constructeurs assurent une qualité irréprochable. Le premier Perrot date de 1972, «et à cette époque, notre préoccupation était de pouvoir enrouler un tuyau en polyéthylène sans qu’il ne casse», raconte Frédéric Noguier, directeur France de Lindsay Europe, constructeur des enrouleur Perrot. Depuis, les modèles ont bien changé. 200 m de tuyau au début, jusqu’à 750 m désormais. Des machines de plus en plus précises, puis l’apparition de l’équipement hydraulique dans les années 2000, des bobines orientables, l’homologation pour la circulation routière… Et surtout, des pannes ou des fuites les plus rares possible. Car Frédéric Noguier en a conscience : «Le client qui attend le moins est l’irriguant, car ses cultures sont très sensibles, et à forte valeur ajoutée.»
Ajoutez à cela une utilisation intensive des enrouleurs. «C’est la machine qui fait le plus d’heures dans une ferme, puisqu’elle fonctionne 23h/24 et peut effectuer jusqu’à mille heures en saison sèche», explique Jean-Pierre Faucheux. La panne électrique ou la fuite ne sont donc pas tolérées. Deboffe a donc mis en place un système d’astreinte 7 jours sur 7, grâce à une équipe de sept personnes. Car un légume qui boit en abondance est un légume de qualité.