Économie
2012 une bonne année, 2013 une année prometteuse pour la Calira
Économie
L’exercice 2012 fait oublier la triste année 2011 pour les liniculteurs.
Avec deux retourneuses écapsuleuses, la Calira produit entre 35 et 40 % de ses besoins annuels en semences, tout en accélérant le déploiement des nouvelles variétés productives.
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AAP
Le cycle économique du lin est long depuis le semis jusqu’au solde du lin teillé. Les liniculteurs le savent, et même si l’année culturale 2011 paraît éloignée, l’exercice clos ne porte que sur la première année qui a suivi. Et les chiffres de l’année sont de nature à tourner définitivement la page de l’année 2011 : en effet, la récolte 2012 moyenne de la Calira s’élève à 8085 kg de paille à l’hectare, avec une densité de 22,3 % soit 1805 kg de filasse par hectare. Plus du triple de 2011 qui était, il faut bien le dire, calamiteuse. Ces bons chiffres consolident conjointement l’activité des producteurs, mais aussi de l’outil.
2683 € de recette nette moyenne par hectare
2683 € de recette nette moyenne par hectare
Avec ces performances techniques, dans un marché porté par des stocks faibles et des emblavements maîtrisés, la Calira a pu faire valoir sa marchandise à des niveaux rémunérateurs. Ainsi, la filasse a généré 3012 €/ha de recette moyenne, les étoupes 549 €/ha, les graines
202 €/ha et les anas 108 €/ha, ce qui, une fois le teillage déduit, aboutit à une recette nette pour le planteur de 2683 €. Avec des extrêmes à plus de 4000 €/ha. Des chiffres qui redonnent confiance, et dans la production, et dans les choix de l’entreprise.
Un volume d’activité retrouvé
Un volume d’activité retrouvé
Car côté entreprise, l’adaptation à 2011 avait été douloureuse, avec l’arrêt de plusieurs lignes et le recours au chômage partiel. En fin d’année 2011, le stock de paille à traiter pour l’outil était au plus bas. Avec une récolte de l’ordre de 35 000 T, et en se reconstituant un stock de report pour chaque année assurer quelques semaines d’activité, la coopérative a de nouveau traité plus de 31 000 tonnes, soit une situation d’activité plus régulière. D’ailleurs, pour l’avenir, la coopérative souhaite renforcer son stock de report de paille à traiter, en rémunérant le stockage chez les adhérents qui ont la capacité de conserver leur récolte sur une quinzaine de mois. En adaptant ses moyens de production et de stockage, la coopérative préserve sa solidité financière, et avec un endettement à moyen et long terme inférieur à 10% du total du bilan (1,1 million d’euros, sur 14,8 au total), celle-ci est prête à assumer ses futurs besoins. «De l’amélioration et du renouvellement de matériel pour gagner en performance technique de teillage, et rien d’inconsidéré», précise Vincent Delaporte, directeur. A court terme, et c’est une nouveauté chez Calira, l’entreprise verse cette année des intérêts aux parts sociales.
2013 dans la lignée ?
2013 dans la lignée ?
Alors que 2012 livre ses conclusions économiques, 2013 s’affiche au moins dans la même tendance. En effet, les cours ne fléchissent pas, et la récolte 2013 affiche pour l’heure un poids de paille de 8350 kg/ha, à 23,2% de richesse, soit près de 2 tonnes de filasse par hectare. Autant dans le paysage national, la performance technique du bassin Calira était en retrait de 2,5% par rapport à la moyenne nationale, autant la tendance est largement inversée en 2013. Dès lors, la projection économique de 2013 laisse entrevoir encore une hausse de la recette hectare, même s’il est trop tôt pour la quantifier précisément.
Le lin totalement impliqué dans le projet ACOOA
Le lin totalement impliqué dans le projet ACOOA
Hubert Brisset, président de la Festal (interprofession du lin), a dressé un tableau des emblavements au niveau national. Depuis 2007, la tendance est à une maîtrise des volumes dès le semis. Tant et si bien qu’aujourd’hui, le marché est au moins autant régi par l’offre et que par la demande. Un rapport de force qui s’avère favorable pour la rémunération du planteur. Côté communication, Festal a regroupé l’ensemble des coopératives linières dans le projet de communication ACOOA (cf AAP du 20 décembre).