Culturales : des pôles techniques pertinents
L’événement des grandes cultures organisées par Arvalis – Institut du végétal aura lieu les 15,16 et 17 juin à Bétheny, au nord de Reims, trois jours au lieu des deux traditionnels en raison des contraintes sanitaires.
L’événement des grandes cultures organisées par Arvalis – Institut du végétal aura lieu les 15,16 et 17 juin à Bétheny, au nord de Reims, trois jours au lieu des deux traditionnels en raison des contraintes sanitaires.
Les 15es Culturales auront lieu les 15, 16 et 17 juin à Bétheny sur le site Terralab, proche de Reims (Marne). Les règles sanitaires seront respectées et la jauge sera limitée à 5 000 visiteurs quotidiens. Le badge obtenu sur internet sera indispensable pour franchir les portes de l’ancienne base aérienne. Plus de 300 exposants seront présents et 15 000 visiteurs attendus. Ce grand rendez-vous de l’innovation en grandes cultures permettra aux exploitants de faire le plein d’informations pour produire des grains ou de la biomasse en conciliant performance économique, adaptation aux marchés et environnement.
Les Culturales sont organisées autour de six thématiques. Sur 20 ha, chacun des pôles est constitué d’ateliers techniques, animations et vitrines végétales au champ qui montreront toutes sortes d’innovations en phase avec les centres d’intérêt des producteurs : méthanisation ; agriculture de précision et outils numériques ; itinéraire technique ; fertilité du sol ; moins de phytos conventionnels ; agriculture biologique.
Produire pour la méthanisation
Le premier des pôles est consacré à la méthanisation. La Loi de transition énergétique pour la croissance verte prévoit d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables sur l’ensemble des usages énergétiques d’ici 2032, soit presque le double de la situation actuelle. La transformation de la biomasse fait partie de ces alternatives. Activité de diversification, créatrice de valeur dans une économie circulaire ancrée dans les territoires, substituant du carbone fossile par du carbone biosourcé, productrice de biogaz et d’engrais organique (le digestat), la méthanisation agricole semble parée de toutes les vertus. Pour autant, se lancer dans ce nouveau métier ne s’improvise pas : produire des cultures énergétiques dans de nouveaux systèmes et tirer des revenus de leur transformation est une entreprise professionnelle complexe. Ce pôle a l’objectif de partager connaissances, savoir-faire et bonnes pratiques et d’aider à la formation des acteurs souhaitant s’engager dans cette nouvelle filière.
Filières agronomie et énergie
Le pôle méthanisation compte quatre ateliers. Le premier s’intitule «producteur d’engrais organique». À l’échelle de la parcelle, les cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) constituent un des substrats potentiels pour la méthanisation : plusieurs Cive seront à découvrir aux Culturales ainsi qu’une «calculette» permettant aux visiteurs d’évaluer le potentiel de production dans leur propre exploitation. Outre le biogaz, on a tendance à oublier son coproduit, les digestats : quelles sont leurs compositions et leurs pouvoirs fertilisant ou amendant, comment les épandre le plus efficacement possible en évitant la volatilisation ? L’atelier présentera des digestats bruts, solides et liquides ainsi que divers matériels d’épandage.
L’atelier 3 «intégrer la filière biométhane» rappelle que producteur de biométhane ne s’improvisant pas, les notions de fonctionnement et de pilotage d’un méthaniseur, de réglementation et de démarches pour monter un projet seront abordées. Pour la première fois, les filières agronomie et énergie seront présentes côte à côte pour répondre aux agriculteurs : discussion autour d’une maquette expliquant la méthanisation agricole avec des agronomes et des énergéticiens et des producteurs méthaniseurs (AAMF, GRDF, Engie, GRTgaz, Arvalis…). Cet atelier intéressera autant les agriculteurs que les acteurs sociaux économiques des territoires (élus, collectivités, …).
L’atelier 2 a pour thème : imaginer et évaluer de nouveaux systèmes de cultures avec les Cive et le 4 la ferme bas carbone de Terrasolis.
Pôle 2 : agriculture de précision et outils numériques
Pôle 3 : adapter son itinéraire technique pour valoriser sa production
La valorisation de la production dicte immanquablement la manière dont le producteur va conduire ses cultures : ainsi, il ne choisira pas la même variété et ne fertilisera pas de la même manière sa céréale selon le débouché meunier, amidonnier, biscuitier ou brassicole. La variété est également une voie d’adaptation au changement climatique.
Au programme des six ateliers : qualité des blés pour différents usages ; fertilisation : points clé et innovation ; de l’épi au demi ; orges d’hiver et de printemps : les conduites gagnantes ; le progrès génétique pour s’adapter au changement climatique ; choisir sa variété de blé.