Climat
En Chine, des pommes de terre plutôt que du riz pour contrer le changement climatique
Le développement de la culture de pomme de terre au détriment de la culture de riz permettrait à la Chine de réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses grandes cultures de près de 25% à l’horizon 2030.
Le développement de la culture de pomme de terre au détriment de la culture de riz permettrait à la Chine de réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses grandes cultures de près de 25% à l’horizon 2030.
D’après une étude repérée par Science et vie et publiée dans la revue Nature en août 2021, le doublement des rendements en pomme de terre et la relocalisation de la production dans les zones les plus adaptées permettraient à la Chine de réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses grandes cultures de près de 25% à l’horizon 2030 par rapport aux projections tendancielles.
« Doubler les rendements et intégrer la pomme de terre dans le régime alimentaire chinois comme une denrée de basée sont les deux principaux objectifs de la politique dédiée à la pomme de terre lancée en 2015 », rappellent les auteurs de l’étude. Sans changement dans la demande, la croissance des besoins alimentaires en Chine devrait entraîner à l’horizon 2030 une augmentation de 20% des gaz à effet de serre des grandes cultures par rapport à 2015. Le secteur atteindrait 700 Mt de CO2, soit huit fois l’équivalent de toutes les émissions agricoles françaises, avec le maïs et le riz pesant respectivement 34% et 31% du total.
Alors que le riz émet beaucoup de méthane, la pomme de terre, peu mécanisée dans le pays, permettrait de diminuer ces projections, grâce à des émissions estimées à 0,25 g de CO2 équivalent par calorie. « Une résistance potentielle peut être attendue chez les consommateurs en raison de l’importance de la culture du riz en Chine », notent les auteurs.