Gestion du pâturage : c’est le moment !
Depuis quelques années, nos références en termes de gestion d’herbe changent. L’article sur la somme des températures
à paraitre début mars le démontrera bien...
Après la lecture de cet article, prévoir sa fertilisation paraîtra la semaine prochaine et la reprise des mesures d’herbe aura lieu mi-mars. Des sorties plus précoces, des étés plus risqués et une pousse d’herbe d’automne plus importante. De tous ces éléments découlent une perturbation des habitudes «terrain». Il n’en reste pas moins que les surfaces en herbe accessibles aussi bien aux vaches laitières qu’aux allaitantes doivent être optimisées pour être rentables.
À vous maintenant, chez vous, de définir vos objectifs ! Nombre d’ha accessibles aux vaches/nombre de VL ou VA + veau* au pâturage : la division de ces deux chiffres donnera le nombre d’ares disponibles par vache ou UGB, et guidera vos différentes possibilités d’actions.
Le tableau (en pièce jointe ci-dessous) décrit ce que le pâturage peut vous permettre d’optimiser en fonction des objectifs recherchés. Le pâturage doit s’adapter à la surface accessible, répondre aux objectifs économiques et de conditions de travail. Quel que soit la pratique de pâturage choisie (tournant, tournant au l, tournant dynamique ou continu), Il faut anticiper l’organisation du parcellaire.
Aménagement de l’accessibilité
C’est-à-dire, l’aménagement d’un chemin d’accès aux parcelles qui sera basé sur la taille du troupeau (2 m pour 50 VL, 3 m pour 75 VL et 4m pour 100 VL et plus). Penser à des entrées et des sorties de parcelles plus large. En sortie de stabulation, prévoir un accès stabilisé (béton ou caillebotis).
Un découpage adapté
Pour un pâturage tournant classique, on tiendra compte de la durée de séjour dans les paddocks. Pour un pâturage tournant dynamique, on tiendra compte du nombre de paddocks voulus. Dans tous les cas, des parcelles ou de la surface tampon pallieront aux imprévus.
Des clôtures efficaces
Prévoir des clôtures fixes et des clôtures mobiles pour réduire les parcelles en période de pousse.
L’abreuvement
Les points d’eau doivent être dimensionnés pour les besoins du troupeau. Ils sont un gain de temps pour une conduite efficace du pâturage.
* Si les vaches allaitantes ne sont pas vêlées, on mettra un coefficient de 0,8/VA.
Les Règles d’or pour un pâturage optimum
Sortir dès que les conditions climatiques le permettent et que le sol est portant.
Prévoir le tour des parcelles en fonction de leur précocité et de la densité d’herbe au pied.
Organiser un déprimage de quelques heures par jour pour réaliser le premier tour.
Savoir rentrer les animaux si les conditions climatiques se détériorent. Adapter les quantités d’aliments de l’auge pour permettre l’ingestion de la prairie.
Déprimer, c’est permettre le démarrage de la prairie, amener de la lumière aux petites légumineuses.
Descendre le plateau de pâturage en fonction du moment, en mars, 3 cm, en avril, 4 cm, en mai, 5 cm et, en juin, > 5 cm.