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Herbophyl’hebdo : 2024 année laborieuse, vivement 2025 !

Après un début de saison équivalent à la moyenne des 6 dernières années, on a observé un décrochage à la fin avril jusqu’à début juin : on constate une pousse moyenne en 2024 de 50,5 Kg MS/ha/j contre 65,5 Kg MS/ha/j pour la moyenne sur 6 ans. Cela représente une perte de 450 Kg de MS sur 1 mois.

Par rapport à 2023, l’écart est encore plus significatif : 23 Kg MS/ha/j !
Les conditions pluvieuses et plus froides expliquent ces écarts. Les éleveurs ont sorti les animaux plus tardivement (problème de portance) et l’exploitation par le pâturage a été limitée. Dans certaines situations, les animaux ont été mis à l’herbe puis sont rentrés en bâtiment. En conséquence, les surfaces de fauche étaient plus importantes et plus tardives que d’habitude. De plus, les apports d’azote ont été au mieux, retardés, et au pire absents. 
D’un point de vue qualitatif, les valeurs alimentaires sont plus faibles voire médiocres. En effet, le stade physiologique des plantes était souvent dépassé et les conditions de photosynthèse n’étaient pas réunies.
Pour la période fin de printemps-début d’été, on retrouve une décroissance habituelle avec une moyenne de 46,5 Kg MS/ha/j.
En fin d’été, la pousse a été une nouvelle fois pénalisée : 10 Kg MS/ha/j en moins par rapport à la moyenne ; en cause, une pluviométrie incessante et le piétinement des animaux. 
Dès la mi-août, l’apparition précoce de rouille sur les graminées, a également altéré le pâturage.
A partir de début octobre, la situation revient à la normale avec des repousses de qualité mais qui ne rattrapent pas l’année.
Au final, on peut évaluer la perte de production à 20 % par rapport à 2023 et à 12 % comparée à la moyenne des 6 dernières années. 
L’impact de cette année 2024 et de l’automne 2023 ne se limite pas au rendement, la flore prairiale a subi une dégradation :
- A court terme : baisse d’appétence, perte de pied (piétinement et asphyxie racinaire)
- A moyen terme : évolution des espèces par le développement d’espèces de plus faible valeur alimentaire et à moindre rendement comme la houlque laineuse, la pâturin annuel, l’agrostis stolonifère, la renoncule âcre…
En conclusion, les éleveurs ont dû faire preuve d’adaptation et de réactivité tout au long de l’année pour valoriser leurs surfaces en herbe. L’année restera moyenne dans tous les domaines, excepté en pluviométrie. En 2025, il faudra faire un état des lieux et porter attention à tous les postes d’entretien des prairies (fertilisation NPK, régénération, hersage…).

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