Grandes cultures
La rentabilité de la betterave retrouvée en 2023 n’est pas garantie en 2024
Le marché européen du sucre n’est pas à l’abri d’un retournement conjoncturel si les surfaces de betteraves augmentent de plus de 5 %. L’Ukraine ambitionne d’exporter 1 Mt de sucre vers l’UE.
Le marché européen du sucre n’est pas à l’abri d’un retournement conjoncturel si les surfaces de betteraves augmentent de plus de 5 %. L’Ukraine ambitionne d’exporter 1 Mt de sucre vers l’UE.
Le monde manque de sucre. Cette campagne, le marché mondial est déficitaire de deux millions de tonnes (Mt) après l’avoir été jusqu’à 4 Mt par an, les trois campagnes précédentes. En France, ce nouveau déficit européen et mondial rend la culture de betteraves sucrières très rentable. Selon la Confédération nationale des planteurs de betteraves (CGB), la tonne de racines est payée 55 € en moyenne, un prix suffisamment élevé pour couvrir des coûts de production estimés à 35 €/t pour un rendement moyen de 83 t/ha à 16 % de sucre. Cette année, 31,5 Mt de betteraves seront récoltées et la production de sucre est estimée à 3,7 Mt, hors jus vert. Par ailleurs, les marchés des alcools, du bioéthanol (+ 22 % en 2022 sur un an) et du Superéthanol-E85 (+ 80 %) sont en plein boom. La vente de pulpe représente jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires des planteurs. Mais pour remplacer l’utilisation d’hydrocarburants fossiles, les sucreries envisagent de l’employer comme combustible.