Le déchaumage : une opération pour gérer l’interculture
La réduction des interventions de travail du sol est désormais une préoccupation constante. Pourtant le déchaumage conserve ses lettres de noblesse et sa raison d’être.
Les objectifs du déchaumage sont multiples : faciliter la décomposition des résidus de récolte ; contribuer à la lutte contre les limaces et les adventices ; et faciliter le semis des cultures suivantes intermédiaires ou principales. Le déchaumage a plusieurs fonctions que les habitudes de travail font souvent oublier. Il permet de réduire le stock d’adventices par l’action de faux-semis, mais aussi d’améliorer la décomposition des résidus de récolte par leur incorporation dans le sol.
Il facilite également la réalisation des opérations culturales suivantes par le nivellement du sol et l’émiettement de surface, particulièrement utiles en techniques sans labour. Il réduit également les populations de limaces ou d’autres ravageurs du sol, dont une partie des œufs peut être détruite par déshydratation, comme d’améliorer la répartition des amendements calcaires et l’incorporation des effluents d’élevage épandus sur chaumes.
Autres actions positives : le piégeage des nitrates dans le sol par l’enfouissement de résidus pailleux et l’activation des repousses capables de consommer de l’azote à condition que ces repousses soient abondantes et homogènes, ou encore la mise en place de couverts dans le respect de la réglementation en zone vulnérable.
Un déchaumage bien fait est favorable d’un point de vue agronomique. A l’inverse, un excès de déchaumage ou un déchaumage mal contrôlé peut donner de mauvais résultats. C’est une intervention à raisonner comme les autres opérations culturales.
Au sommaire de l’article :
Le déchaumage superficiel
En cas d’adventices développées
Incorporation des résidus
Populations de limaces
Une opération à part entière
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