Le nombre d’exploitations agricoles continue de diminuer
En 2013, la France comptait 450 000 exploitations agricoles, soit 8 % de moins qu’en 2010.
Entre 2010 et 2013, le nombre d’exploitations agricoles a baissé de 8 % passant de 490 000 à 450 000 selon Agreste Primeur qui vient de publier une enquête sur la structure des exploitations agricoles en 2013. Comme la superficie agricole utilisée (SAU) n’a quasiment pas diminué (- 0,3 % en trois ans), la superficie agricole moyenne des exploitations métropolitaines s’est agrandie de 8 %, atteignant 61 hectares en 2013 contre 56 ha en 2010.
Toujours selon Agreste Primeur, la production brute standard (PBS) qui permet de mesurer le potentiel de production des exploitations et de les classer selon leur spécialisation a atteint 125 000 € en 2013, contre 104 000 € trois ans plus tôt, soit une progression de 20 %. Une évolution qui s’explique essentiellement par la progression des prix sur la période, selon les auteurs de l’étude.
Conséquence donc, dans ce contexte de prix plus favorables, le nombre d’exploitations de grande dimension économique (PBS de plus de 100 000 euros) a progressé de 9 %. Avec 176 000 exploitations, elles sont désormais les plus nombreuses et représentent 39 % de l’ensemble des exploitations métropolitaines. A contrario, le nombre de petites exploitations (PBS inférieur à 25 000 euros) et moyennes (PBS compris entre 25 000 et 100 000 euros) a diminué et leur part est passé respectivement à 32 % pour les premières, et à 29 % pour les secondes.
Côté orientation économique, les exploitations sont considérées comme spécialisées dès lors qu’au moins deux tiers de leur PBS est généré par une production donnée.
«Végétalisation»
Ainsi, en 2013, 27 % des exploitations étaient spécialisées en bovins, 26 % en grandes cultures et 15 % en viticulture. Néanmoins, entre 2010 et 2013 on a assisté à une nette augmentation du nombre des moyennes et grandes exploitations en grandes cultures. Leur nombre est passé de 70 975 à 78 950, soit une progression de plus de 11 %.
Une tendance qui s’explique essentiellement par une évolution des prix favorable aux grandes cultures : des petites exploitations de grandes cultures deviennent des exploitations de taille économique moyenne suite à la revalorisation de leur PBS et des exploitations, essentiellement de polyculture-élevage, sont reclassées en grandes cultures.
La progression des exploitations de grandes cultures se fait au détriment des exploitations d’élevage : les exploitations laitières classées grandes ou moyennes ont diminué de -10 % sur la période (de 48 174 à 43 550) et celles orientées vers l’élevage et la viande ont perdu 14 % de leurs effectifs sur la période 2010-2013 (33 456 à 28 765). Néanmoins, la taille des troupeaux a progressé : entre 2010 et 2013, le troupeau laitier est passé de 50 à 54 vaches en moyenne, alors que celui de vaches nourrices est resté quasiment stable (de 44 à 45 vaches). En termes de travail, le volume engagé par la totalité des exploitations agricoles a baissé de 4% en trois ans (à 730 000 unités de travail en 2013 contre 757 000 en 2010). Mais ramené à l’exploitation il a progressé : chaque exploitation emploie 1,62 unité de travail annuel (UTA) contre 1,54 en 2010.
En outre, la part des exploitations individuelles continue de se réduire. Elles ne représentent plus que 52 % des exploitations et 35 % de la SAU. La part des Gaec reste stable (12 % et 27% de la SAU) tandis que les Earl se renforcent (27 % des exploitations et 32 % de la SAU).