Les actions de Ségolène Royal pour préserver les abeilles
La ministre de l’Ecologie a présenté au Conseil des ministres le plan «France, terre de pollinisateurs ».
Ségolène Royal ambitionne de développer toute une série d’actions pour préserver la biodiversité. Parmi celles-ci, un plan de préservation des pollinisateurs et une démarche d’élargissement de l’interdiction des pesticides.
Le plan «France, terre de pollinisateurs» doit enrayer la perte de pollinisateurs grâce à la promotion de «bonnes pratiques». Il préconise l’application sur 20% du territoire de pratiques favorables aux abeilles et aux pollinisateurs et la perte «zéro» d’espèces de pollinisateurs. Mieux encore, il vise l’augmentation de 30% des pollinisateurs sur les bordures des routes françaises dans trois ans, grâce notamment à un fauchage tardif sur les 12 000 km du réseau routier national non concédé. Enfin, il prévoit la construction de 5 000 gîtes à insectes et ruchers municipaux.
Haro sur les néonicotinoïdes
En matière de pesticides, Ségolène Royal s’appuie sur le rapport européen des académies des sciences publié en avril 2015, qui conclut à la sévère nocivité des pesticides néonicotinoïdes sur la faune, l’eau et les sols. Elle a donc annoncé le 20 mai que «la France engage la démarche d’extension du moratoire européen sur l’ensemble des pesticides néonicotinoïdes». Dans cette optique, elle prévoit une saisine de l’Anses afin de définir de nouvelles interdictions d’usage. Elle demandera également à Bruxelles d'accélérer la réévaluation scientifique de ces produits par l’agence européenne de sécurité sanitaire des aliments. Enfin, les projets territoriaux privilégiant les alternatives aux néonicotinoïdes seront valorisés.
La ministre poursuit également la démarche «Terre saine, communes sans pesticides» afin d’anticiper l’interdiction des pesticides pour les collectivités. Cette interdiction devrait prendre effet au 1er janvier 2017.