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Les espèces les plus fréquentes dans les silos sont...

Arvalis a mené une enquête sur toute la France lors de la dernière campagne sur les insectes ravageurs des céréales stockées. Trois espèces ressortent largement en tête dans les silos français.

À l’automne dernier, Arvalis a mené une enquête sur les insectes ravageurs des céréales. 80 agriculteurs-stockeurs répartis sur tout le territoire français (sept dans les Hauts-de-France, dont trois dans le Nord-Pas-de-Calais) y ont participé.

Entre octobre et décembre, ils ont fait parvenir un échantillon de 3 kilos de blé tendre prélevé à différentes profondeurs (0-10 cm, 10-20 cm et 20-30 cm), dans une partie du stock considérée à risque pour les infestations. À réception de l’échantillon, une première recherche d’insectes par tamisage a permis de dénombrer les formes libres (qui courent sur les grains).

L’échantillon a ensuite été placé en incubation durant 56 jours à 25°C et 70 % d’humidité relative, afin de permettre aux formes cachées d’émerger et d’être détectées lors d’une seconde recherche. 84 % des échantillons sont infestés

À réception, 36 % des échantillons observés se sont révélés sains, c’est-à-dire sans insecte (voir schéma ci-contre). Après incubation, ils n’étaient plus que 16 % échantillons dépourvus d’insectes (les guêpes parasitoïdes étant écartées dans cette analyse).

Les espèces les plus fréquemment détectées à réception sont le silvain dentelé et le tribolium roux. Ils sont présents dans plus de 20 % des échantillons observés (voir également le schéma ci-dessus). Après incubation, ce sont les psoques et acariens (mesurant moins de 1 mm, donc plus difficiles à détecter en faible nombre à réception) qui sont observés dans 25 à 30 % des échantillons prélevés.

Du côté des formes cachées ayant émergé après incubation : le charançon du riz était présent dans 20 % des échantillons, et le capucin des grains, présent dans 16 % des lots. Quant aux guêpes parasitoïdes, dont les larves se développent à l’intérieur des grains, elles sont présentes dans 5 % des échantillons à réception et 7,5 % après incubation, avec un maximum de 500 guêpes dans un même échantillon.

 

Des différences entre fréquence et abondance

Bien que le silvain dentelé et le tribolium roux ressortent en tête en nombre d’échantillons infestés à réception, le premier domine largement en termes de densité de population observée dans l’ensemble des échantillons à réception : 61,2 % des individus, contre 20,3 % pour le tribolium.

Après incubation, c’est le charançon du riz qui prédomine avec plus de 50 % de l’effectif total d’individus observés, suivi du silvain dentelé (14,1 %) et du petit silvain plat (10,2 %). Les acariens, psoques et guêpes n’ont pas été comptabilisés dans cette répartition.

De plus, ces répartitions spécifiques sont à relativiser du fait d’une forte variabilité inter-échantillons. Prenons l’exemple du charançon du riz : parmi les échantillons infestés avec cette espèce après incubation, la moitié en comporte entre un et quatre, mais un des échantillons en compte plus de 1 000 ! 

 

2022 favorable aux proliférations d’insectes 

Ces résultats confirment les observations réalisées sur des échantillons prélevés par les organismes stockeurs dans les années 2010, bien que la méthodologie et la période de prélèvement diffèrent. Ils démontrent aussi, une nouvelle fois, l’importance de la phase d’incubation pour détecter les formes cachées et éviter les faux-négatifs à réception.

Pour mémoire, le début de la campagne de stockage 2022-2023 a été marqué par un automne doux qui a ralenti le refroidissement des grains par ventilation à l’air ambiant, indispensable pour contrôler les infestations. La répétition de cette enquête sur d’autres campagnes, avec d’autres contextes climatiques, sera intéressante pour déterminer les dynamiques d’infestations dans les silos fermiers français.

Une application gratuite pour identifier les insectes

Avec l’application gratuite Insectes du silo, développée par Arvalis, vous pourrez identifier les insectes comme un expert ! Cette application est optimisée pour mobile, utilisable même en l’absence de réseau, mais elle est également consultable sur ordinateur.
Trois chemins d’identification sont possibles : l’utilisateur connaît l’espèce et recherche sa fiche via son nom, l’utilisateur accède à un trombinoscope des espèces et clique sur la photo de l’individu observé, l’utilisateur répond à différentes questions au travers d’une clé de détermination illustrée. L’application comporte plus de 200 photos pour observer et apprendre à reconnaître les espèces, ainsi que 27 fiches descriptives pour en savoir plus sur les espèces les plus fréquentes au silo (morphologie, biologie, conditions de développement). Pour chaque espèce, l’utilisateur obtiendra des conseils adaptés pour surveiller et maîtriser la prolifération.
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