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Céréales
L’Union européenne, 3ème importateur mondial de maïs

Les Vingt-sept pays de l’UE produiront 60,4 Mt de maïs et en importeront 19 Mt. La France s’apprête à en récolter 13,475 Mt et en exporter 4,05 Mt en Union européenne. Parallèlement, la collecte de céréales bio s’effondre de plus de 50 %.

© Bertrand Chevalier - FranceAgriTwittos

La production française de maïs sera abondante cette année (13,475 Mt), permise par des rendements de 91,4 quintaux par hectare (q/ha) et surtout par une superficie de plus de 1,475 million d’hectares (+21 % sur un an). Les planteurs devront financer des frais de séchage élevés car le taux d’humidité des grains est important. En conséquence, l’augmentation du prix de la tonne de la céréale d’une dizaine d’euros en un mois ne suffit pas pour couvrir ces charges supplémentaires. Surtout, le prix de la tonne de maïs est encore trop faible pour rendre la culture rentable même si elle vaut plus de 200 €, un seuil qui n’avait pas été franchi depuis plusieurs mois. 

Échanges commerciaux européens

Selon la Commission européenne (CE), 60,4 Mt de maïs seraient récoltées cette année en Union européenne, soit 2,5 Mt de moins que la moyenne quinquennale. La Roumanie (7,5 Mt ; -3,5 Mt sur un an) et dans une moindre mesure la Bulgarie (1,4 Mt ; -1 Mt) font partie des pays victimes de la sécheresse qui affecte le nord du bassin de la Mer Noire. Du reste, l’Ukraine ne récoltera que 26 Mt de maïs (-6 Mt sur un an) et n’en exportera que 23 Mt en 2023-2024, selon le ministère américain de l’Agriculture (USDA / -6,5 Mt). Pour sa part, notre pays sera en mesure d’exporter 4,05 Mt de maïs à ses voisins européens (+ 11 % sur un an) selon FranceAgriMer (FAM) mais l’UE, structurellement déficitaire, en importera 19 Mt. En déduisant notamment les 3 Mt exportées par la Roumanie et la Bulgarie, elle sera importatrice nette de 16 Mt durant la campagne actuelle. En trois mois et demi, l’UE a d’ores et déjà acheté 5,7 Mt de maïs. L’origine ukrainienne est privilégiée (2,8 Mt). Toutefois, les Etats-Unis ont fait une réelle percée sur le marché européen (1,07 Mt), reléguant à la troisième position le Brésil (0,97 Mt), selon la CE. 

A contrario, l’UE n’a expédié que 6,2 Mt de blé (-2 Mt sur un an) et 1,5 Mt d’orges (-1Mt environ) vers les pays tiers. En France, FAM souligne une baisse des exportations dans les mêmes proportions. Mais les ventes de maïs avec ses voisins européens se maintiennent (+4 %). Pour l’ensemble de la campagne, FAM estime à 6 Mt, comme l’an passé, les exportations françaises de blé en Union européenne et à 4 Mt vers les pays tiers (versus 10 Mt en 2023-2024). Seules 2,8 Mt d’orges seront aussi vendues à nos voisins européens et 2,2 Mt hors de l’UE.

Premier bilan de la filière biologique 

Selon FAM, la collecte de blé bio serait inférieure de 54 % à l’an passé (195 000 tonnes ; versus 424 000 t en 2023). Aussi, les exportations diminueraient de 75 % à 15 000 t. La production de triticale chuterait dans les mêmes proportions (41 000 t ; 89 800 t en 2023). La filière orge bio s’en sortirait un peu mieux (58 000 t ; 97 000 t en 2023) mais les exportations seraient divisées par cinq à 5 000 t. Les productions de blé et de triticale seront importatrices nettes respectivement 35 000 t et de 4 500 t, en contradiction totale avec les objectifs axés sur l’économie circulaire et l’approvisionnement en circuits courts affichés par la filière biologique. La baisse des rendements explique principalement l’effondrement des productions céréalières. Mais les chiffres publiés par FAM soulignent un déclin structurel de l’agriculture biologique hexagonale dans son ensemble. 

L’industrie de l’alimentation du bétail fabriquerait dix mille tonnes d’aliments en moins car les filières animales sous label n’ont plus la côte. Par ailleurs, la collecte de grains C2, issus de parcelles en deuxième année de conversion, est inférieure de 80 % à l’an passé. En blé, la collecte C2 ne représente plus que 8 % de la collecte totale, soit 10 points de moins qu’en 2023. Autrement dit, peu de nouvelles surfaces seront totalement converties en bio en 2025.

Actuagri

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