Maïs ensilage : suivi de matières sèches
Les conseillers de la chambre d’agriculture et d’ACE effectuent un suivi de l’évolution de la matière sèche des maïs pour optimiser la date de récolte.
Les suivis de matières sèches de maïs ensilage ont débuté mi-août dans le département de la Somme. On distingue trois principaux cas de maïs fourrage aujourd’hui.
Les maïs en terre profonde qui ont eu suffisamment de réserves hydrique pour passer le cap des fortes températures. Ceux-ci présentent un bon potentiel de rendement, aucun signe de stress ne s’observe sur la plante.
Les maïs qui ont subi un dessèchement de la partie la plus haute de la plante, sont à observer de près pour juger le niveau de dessèchement. En effet, si les feuilles en dessous des épis sont desséchées, il faut penser à un ensilage précoce. Si seulement deux ou trois feuilles sont desséchées au-dessus de l’épi, on retrouve la situation de l’année précédente. Le rendement sera moyen à inférieur. On retrouve ce cas dans des terres difficiles ou suite à une culture dérobée.
Certains maïs en terres légères ou semé tardivement sont restés très petit. Pour cela, il faut trouver une solution de complémentation du bilan fourrager. Le rendement est fortement pénalisé. Evaluez la part de maïs sur votre exploitation dans ce cas de figure pour mesurer l’impact sur le bilan fourrager.
Pour les éleveurs qui souhaitent ensiler du maïs précocément pour combler un déficit fourrager, mieux vaut : prioriser les maïs les plus impactés par les aléas climatique (faible taille, desséchement ; ces maïs seront plus difficiles à conserver dans l’année) ; adapter les rations : le maïs récolté précocement est plus riche en MAT mais plus faible en énergie, il faut donc réadapter la complémentation pour une courte période ; comme pour l’herbe, prioriser un ensilage en plein soleil pour optimiser la présence de sucres.