Pas de retournement de tendance mais un arrêt de la chute
«La dérive des prix [du lait, ndlr] sur les marchés internationaux s’est brutalement interrompue. Mais les niveaux de prix restent globalement très bas et il n’y a pas de retournement de tendance», estime Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière (Cniel), le 12 octobre. Les stocks sont toujours aussi importants et «pèsent sur les marchés», selon lui. «La production de lait est restée abondante en Europe, mais donne des signes de ralentissement en Nouvelle-Zélande», estime-t-il. Les prix du lait sont «douloureusement bas» dans ce pays estimait une note du 8 octobre de la Rabobank, qui craint également un effet d’El Niño sur cette région. En France, «la collecte a globalement reculé de 0,7 % sur les sept premiers mois de 2015», annonce Benoît Rouyer, avec un prix du lait moyen à 317 € en juillet. D’après lui, «les charges des exploitations laitières se sont plutôt stabilisées ces derniers mois», au vue des indices Ipampa. Il précise que du côté de la distribution, «les ventes de lait et de beurre progressent en magasin».