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Zoo d’Amiens : nouvelle saison, nouveaux espaces et animaux

Le parc zoologique d’Amiens ouvre ses portes pour une nouvelle saison ce 1er février. Celui-ci a débuté sa mue, puisqu’un projet de rénovation ambitieux y est mené. Il devrait être à son apogée en 2024, mais de belles surprises attendent déjà les visiteurs.

Pavillon bleu
Pavillon bleu
© Zoo d'Amiens




Pavillon bleu : à table !

8 ha de zoo (au terme du projet), ça use les souliers et ça creuse ! Dès cet été, il sera possible de se restaurer au pavillon bleu. «Cet édifice construit en 1875 est notre héritage», raconte Pierre Bouthors. D’abord une laiterie, puis une guinguette, il était connu pour les soirées arrosées que l’établissement accueillait jusqu’à sa fermeture, dans les années 2000. «Sa restauration, confiée à des architectes du patrimoine, a été faite selon les plans d’origine. Une véritable œuvre d’art !» Ambiance champêtre garantie. Et au menu : «une carte locavore et des plats faits maison».

«Rivages» : escale sur la côte ouest des Amériques

De l’Alaska à la Terre de feu, les eaux froides de l’océan Pacifique abritent une abondante biodiversité menacée par la pollution, le dérèglement climatique et les pressions excessives sur les ressources halieutiques. «La zone “Rivages“ est un parfait outil pédagogique pour évoquer ces problèmes des zones côtières», assure Pierre Bouthors. Cet espace est le plus petit du parc, mais est tout aussi attractif. Ses ambassadeurs sont les otaries de Californie et les manchots de Humboldt. «Avec une vue sous l’eau, le nouveau bassin des manchots est vraiment spectaculaire ! Il permet au public d’admirer leurs prouesses aquatiques.»

Les tigres, rois de la zone «Archipels»

Dès ce 1er février, le zoo offre une immersion dans les écosystèmes insulaires et continentaux d’Asie du sud-est, avec la zone «Archipels» de plus de 9 000 m2. «Faire venir la trentaine d’espèces, parmi les plus menacées de la planète, était un vrai challenge», confie Pierre Bouthors, chargé de communication au zoo. Les plus attendus sont Tilak et Ménya, le couple de tigres de Sumatra. «Les gens ont suivi leur arrivée sur les réseaux sociaux, et ont déjà l’impression de les connaître. Cette espèce est la plus menacée des tigres. Il n’en reste que 450 dans le monde. Ce couple fait donc partie d’un programme de conservation.» Leur mission : s’accoupler et donner naissance à de beaux tigreaux ! Les autres animaux, loutre cendrée, panda roux, tragopan satyre, grue de Mandchourie, mygale indienne, alligator de Chine, mante géante asiatique ou encore éperonnier napoléon, sont tout aussi précieux, car rares. «Dans la nature, ils disparaissent dans l’anonymat car ils ne sont pas orange à rayures. Notre rôle est de sensibiliser le public à leur situation.»



Mission conservation de la biodiversité

Plus qu’une simple balade au milieu d’espèces exotiques, le parc zoologique d’Amiens s’inscrit dans des missions de préservation de l’environnement. La conservation des espèces, tout d’abord, puisque près de trente espèces considérées comme en danger dans le milieu naturel y sont hébergées et font l’objet d’un suivi génétique. Le zoo d’Amiens participe ainsi à l’avancée des connaissances scientifiques en partageant ses savoirs pour optimiser le bien-être des animaux vivants en captivité et accroître les connaissances sur leurs homologues sauvages. Enfin, le zoo est un support idéal de sensibilisation à la protection de la biodiversité. «C’est tout l’objet du programme de rénovation», ajoute Pierre Bouthors : il propose aux visiteurs un voyage basé sur l’émerveillement et le questionnement. Il emmène le public à la découverte de hotspots de biodiversité, menacée par l’activité humaine. Un parcours de visite totalement repensé, qui insère le patrimoine naturel et historique du site dans huit nouveaux territoires. Les six premières zones invitent à explorer le monde à travers la découverte des milieux humides, écosystèmes riches en biodiversité mais extrêmement vulnérables : «Archipels» (écosystèmes insulaires et continentaux d’Asie du sud-est), «Rivières» (cours d’eau européen), «marigots» (savanes inondables d’Amérique du sud), «Rivages» (côte pacifique des Amériques),  «Équateur» (forêt tropicale), «Tropiques» (forêt tropicale d’Afrique de l’ouest). Deux autres territoires offriront un regard différent sur le parcours : «Savanes» exposera l’aridité des paysages sub sahariens, et la «Clairière» révèlera les relations complexes et nuancées qu’entretient l’Homme avec l’animal. Le zoo finance aussi des programmes de conservation des espaces au niveau international.

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