Artère du Santerre : démarrage des travaux préparatoires
Avant la construction de la canalisation, le site va faire l'objet de dépollution pyrotechnique et de recherches archéologiques.
Cela fait plus d’un an que les responsables professionnels agricoles de la Somme et de l’Oise travaillent avec les représentants de GRT gaz à l’élaboration d’une convention locale d’application pour le projet Artère du Santerre. Il s'agit de la construction d’une canalisation de 900 mm de diamètre sur une longueur de 33 km entre le stockage de Gournay-sur-Aronde (Oise) et l’installation gazière du poste de Chilly (Somme). L’enquête publique s’est déroulée en septembre 2014 et que les autorisations administratives sont attendues pour le printemps 2015.
La phase opérationnelle va maintenant démarrer avec au préalable deux opérations préparatoires.
La dépollution pyrotechnique
Le sous-sol étant susceptible de dissimuler des objets métalliques issus des deux guerres mondiales, GRT a sollicité le centre de déminage d’Amiens afin d’identifier les zones à risque pyrotechnique sur le tracé. Sur les 33 kilomètres, 25 km devront faire l’objet d’un diagnostic pyrotechnique. Il comporte d’abord une phase de détection au cours de laquelle un opérateur muni de sondes magnétométriques parcourt à pieds les zones sensibles. Aux endroits où des extractions sont nécessaires, le terrain est balisé et préparé. Une première approche est réalisée à la pelle mécanique sous le contrôle d’un opérateur équipé de moyens de détection. Les objets sont ensuite dégagés manuellement. Si des munitions sont découvertes, elles sont traitées par des artificiers de la sécurité civile. Les autres objets sont extraits par la société mandatée par GRT gaz. Ils sont triés et envoyés aux centres de traitement locaux qualifiés.
L’archéologie préventive
La réglementation impose aux maîtres d’ouvrages de projets d’aménagement d’informer la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac). Le diagnostic est prescrit sur la quasi-totalité du tracé. Des sondages à la pelle mécanique sont effectués sur une profondeur de 30 cm et une largeur de 4 m. Si des traces indiquent la présence de vestiges, les recherches sont approfondies sur la zone afin de mettre au jour la structure archéologique et d’en extraire les objets.
Préalablement à ces opérations aura lieu une préparation de piste de 12 m de large nécessaire à l’intervention de l’institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Les interventions sont nombreuses : piquetage des ouvrages en service, de l’axe de la future canalisation et de l’emprise des travaux de diagnostic, broyage des terres, débroussaillage, aménagement des croisements d’autres ouvrages enterrés ou aériens, aménagement des fossés, mise en place des clôtures pour les animaux, protection des emprises.
Suite aux diagnostics, la Drac pourra décider de poursuivre les recherches par des fouilles archéologiques.
L’état des lieux : une étape importante
Au cours de toutes ces opérations préparatoire, le tri des terres doit être respecté et le terrain remis en état.
Un état des lieux avant travaux et après travaux doit être réalisé. Il faudra être vigilant lors de l’établissement de l’état des lieux. Penser à tous les équipements qui peuvent exister sur le terrain, indiquer si certaines cultures sont sous contrat. Si la remise en état de la parcelle n’est pas satisfaisante, l’état des lieux après travaux ne doit pas être signé. En cas de doute n’hésitez pas appeler le service foncier de la chambre d’agriculture ou de la Fdsea.
Planning prévisionnel
- Fin janvier : dépollution pyrotechniques (démarrage sur Chilly)
- Mi-mars : diagnostic archéologique
- 30 mars : opération de sondage d'une durée prévisionnelle de six semaines
- En cas de découverte, les fouilles seront conduites à l’automne 2015
- Second semestre 2016 : travaux de construction pour 12 mois