Pêche
Des Picards têtes d'affiche du All star game de la pêche à Amiens
Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le salon ce 1er novembre. Il s’agit d’une exhibition de pêche, qui réunira quelques-uns des meilleurs pêcheurs du monde. Parmi eux, le Picard Yoann Hecquet, champion de France en titre de pêche au feeder.
Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le salon ce 1er novembre. Il s’agit d’une exhibition de pêche, qui réunira quelques-uns des meilleurs pêcheurs du monde. Parmi eux, le Picard Yoann Hecquet, champion de France en titre de pêche au feeder.
Pour Yoann Hecquet, champion de France de pêche au feeder en titre, participer au All star game ce 1er novembre au parc de la Hotoie d’Amiens est «un honneur». «J’ai même la crainte de me prendre une douche, rit-il, car il y aura des pêcheurs de renommée internationale. Le jour J, il faudra se faire confiance, et pêcher comme je sais le faire.» Le pêcheur isarien, licencié de Compiègne pêche compétition, fait partie des trente champions de pêche invités à participer à l’exhibition qui ouvrira le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens, les 2 et 3 novembre. D’autres pêcheurs picards, eux aussi champions, seront à ses côtés, comme l’Axonais Gégory Verdière, sacré champion de France de pêche mixte le 6 octobre à Nesle (80), et la Samarienne Solène Newstead, qui a aussi décroché le titre de championne de France de pêche féminine le 12 mai à Montre-vieux (68).
Les pêches aux coups ? «Ça désigne les techniques destinées aux poissons non carnassiers (carpe, gardon, brème, ablette, goujon, tanche...) que l'on attire sur sa place grâce à des appâts. On peut pratiquer aussi bien étang qu’en lac, rivière ou canal», explique Yoann Hequet. Sa spécialité à lui est la pêche au feeder. Une technique récente qui se pratique sans flotteur, avec un feeder (petite cage qui contient les appâts) et un moulinet. Le championnat de France de cette technique avait lieu à Arles-Saint-Martin de Crau (13) le 15 septembre. Yoann, banquier au Crédit agricole de profession, y allait pour le titre. «J’ai tout mis en œuvre pour ça. Mais sur le coup, j’ai eu du mal à réaliser que j’avais gagné. C’était l’euphorie ! Je pourrais mourir tranquille», plaisante-t-il. Il veut surtout rester humble. «À la pêche, il y a un dicton qui dit qu’un jour on pleure, et le lendemain on sourit. On peut être très bon un jour mais vite redescendre.»
Lui a goûté à la pêche dès l’âge de cinq ans. «Mon oncle m’y emmenait tous les dimanches. Je me souviens encore de mon cœur qui palpitait, lorsque j’ai senti la ligne vibrer pour mes premières prises. Ce sont des émotions pour un enfant.» La compétition est venue naturellement, pour ce basketteur qui a pratiqué jusqu’en nationale 3. «Ça permet de se fixer des objectifs et de progresser.» Même si désormais il pêche moins, car il veut consacrer du temps à sa famille, il se donne les moyens de réussir les quelques événements dans lesquels il s’engage.
De la technique…
Pour Arles, il a fallu partir une semaine, trajet compris. «Mon coffre était rempli de matériel, dont au moins vingt-cinq cannes. Pendant l’épreuve, on a droit à une seule canne. Mais quand on ne connait pas le parcours, il faut tout emmener pour pouvoir choisir ce qui sera le plus adapté, en s’entraînant les jours précédents.» Les pêcheurs doivent faire appel à leur «sens de l’eau». «Il faut connaître le comportement des poissons selon les espèces, et es-sayer d’imaginer ce qu’il se passe à cet endroit.» Le pêcheur sonde, pour essayer de déterminer la profondeur de l’eau, la nature du fond, les éventuels accrocs… Yoann a mis en place une technique pour Arles : pêcher entre six et huit minutes, aux extrémités de la rivière, et faire vivre la ligne. «Pendant les trois manches, je m’y suis tenu. Ça a payé.»
… et une part de chance
Le coach des pêcheurs est ensuite d’une grande aide. Son rôle est d’estimer la place du pêcheur dans le concours par rapport aux autres concurrents, de repérer des techniques qui fonctionnent mieux que d’autres… «Une compétition, ça se gagne à deux», assure Yoann. Lui forme un duo avec son coach, Frédéric, depuis 2013. Mais pour celui-ci, il s’agissait de la dernière compétition. «Il a fini en beauté !» Il y a enfin toujours une part de chance. «Il faut être au bon endroit au bon moment.» À chaque compétition, les places des pêcheurs sont tirées au sort. «On dit souvent que les meilleures places sont aux extrémités, car c’est par là qu’entre le poisson. Mais ça ne se vérifie pas toujours.»
Au parc de la Hotoie, ce 1er novembre, les pêcheurs seront sur un pied d’égalité, puisqu’aucun ne connaît ce plan d’eau d’habitude non pêché. Yoann sera dans le bassin rectangulaire, le bassin rond étant réservé aux pêcheurs à la grande canne et à l’anglaise au flotteur. Le passionné aura à cœur d’échanger avec le public. «On est aussi là pour donner envie aux gens de pêcher.» Et ensuite ? Yoann espère participer un jour au championnat du monde des clubs, car l’esprit d’équipe lui tient à cœur. «C’est le plaisir de gagner ensemble.»
Le chiffre
100 000
C’est le nombre d’habitants des Hauts-de-France qui pratiquent la pêche (données 2023). En France, on compte plus de 1,5 million de pratiquants, ce qui fait de la pêche le deuxième loisir le plus pratiqué après le football.
Informations pratiques
All star game
En ouverture du salon, le 1er novembre, le All star game se tient au parc de la Hotoie. Installation des pêcheurs dès 9h, compétition de 12h à 16h. Remise des prix et conférence du gagnant à 17h15 le samedi, au Sipac . La fédération de la pêche de la Somme et ses partenaires tiendront un village pêche avec des stands d’animations, des jeux à thèmes pour les enfants et un espace restauration. Entrée gratuite.
Le Sipac
Le Sipac a lieu les 2 et 3 novembre dans le hall des expositions Mégacité d’Amiens. On y trouvera des stands avec les plus grandes marques françaises et étrangères. Points d’échanges avec les spécialistes, séances photos et dédicaces de champions ou encore conférences sont au programme. Ouverture de 9h à 19h le samedi et de 9h à 18h le dimanche. Billetterie sur place. Tarif journée : 10 €, deux jours 12 €, tarif réduit 4 € et gratuit pour les moins de douze ans.