L’aidant familial : un soutien pour les personnes âgées
3,7 millions de personnes âgées sont aidées régulièrement à leur domicile. Dans 80% des cas, l’aide vient de leur entourage.
L’aidant familial est la personne qui vient en aide, à titre non professionnel, en partie ou totalement, à une personne âgée de son entourage en perte d’autonomie pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière est permanente ou non. Elle peut prendre différentes formes comme les soins d’hygiène, l’accompagnement à la vie sociale, les démarches administratives, la vigilance, le soutien moral, les activités domestiques (préparation des repas, courses…). L’activité d’aidant familial peut se dérouler au domicile du proche, à celui de l’aidant ou au sein d’une structure d’accueil.
On s’aperçoit sur le terrain que l’aide aux personnes âgées ou handicapées est apportée par huit personnes sur dix à titre bénévole et de façon informelle par leur entourage. Par contre, dans cinq cas sur dix cette aide est le fait de professionnels. Pour apporter cette aide, certaines personnes doivent parfois renoncer à leur activité professionnelle et offrir une disponibilité permanente qui dépasse largement les limites de la simple entraide familiale.
Le bénévolat
Le bénévolat reste la solution la plus utilisée. Cependant, l’aidant peut percevoir par le biais de la prestation compensatoire du handicap, un dédommagement de 3,55 € l’heure, porté à 5,33 € lorsqu’il abandonne toute activité professionnelle. Ces sommes reçues sont à déclarer au titre des bénéfices non commerciaux et il faut s’affilier au régime social de la MSA ou de l’Urssaf.
Le salariat
L'aidant peut être salarié par la personne dépendante, à condition que celui-ci ne soit ni son conjoint, ni son concubin, ni son partenaire de pacs. Mais si la personne est en état de très grande dépendance, le conjoint, le concubin et le partenaire peuvent tout de même être salariés. L’aide doit être totale pour la plupart des actes essentiels et l’assistance pour les besoins de la vie quotidienne doit être constante.
Lorsque la personne aidée perçoit l'allocation personnalisée d’autonomie (APA), elle peut rémunérer l’aidant grâce au chèque emploi service, même si ce dernier est en congé familial. Elle bénéficie ainsi d'une réduction d'impôt de 50% de ses dépenses dans la limite de 12 000 euros et la rémunération est exonérée de cotisations patronales de sécurité sociale.
Pour l'accompagnement d'une personne handicapée recevant la prestation de compensation du handicap (PCH), l'aidant peut être rémunéré s'il n'est pas retraité et s'il n'exerce pas une activité à temps plein.
Au décès de la personne accompagnée, l’aidant peut prétendre aux allocations du Pôle Emploi.
Le soutien familial
Tout salarié justifiant d’une ancienneté au moins égale à deux ans peut prétendre à un congé non rémunéré (congé de soutien familial) de trois mois renouvelable, sans pouvoir excéder un an, pour s’occuper d’un proche qui présente une perte d’autonomie ou un handicap grave. Cette situation doit permettre de retrouver un poste équivalent dans l’entreprise et de valoriser des acquis de cette expérience. Ce soutien non rémunéré permet également d’avoir un contact direct avec l’équipe médico-sociale de la personne dépendante.
L’aidant peut bénéficier d’une aide pour placer temporairement la personne dépendante dans un lieu spécialisé lui permettant un repos, dans le cadre du droit au répit. Certaines conventions prévoient des dons de jour RTT ou des aménagements d’horaires.
Vous pouvez télécharger «le guide de l’aidant familial» sur www.famidac.fr ou consulter l’association française des aidants : www.aidants.fr ou encore www.lavieadomicile.eu