Coronavirus : les achats d'aliments du bétail bondissent, la logistique se tend
Ces derniers jours, les fabricants d'alimentation animale font face à une «forte hausse de la demande» de la part des éleveurs, indique François Cholat, président du Snia (industriels), à Agra Presse le 18 mars. Une augmentation d'environ 30 % qui concerne toutes les espèces, selon lui. «Nous avions anticipé en rechargeant nos usines en matières premières», précise M. Cholat. D'après le Snia, cette hausse n'est pas appelée à durer, en raison de la mise à l'herbe des bovins, qui a commencé, mais aussi car «les capacités de réception de nos clients ne sont pas extensibles». Même si, «globalement, il n'y a pas de gros problème d'approvisionnement», les mesures sanitaires liées au coronavirus provoquent des difficultés logistiques (disponibilité des chauffeurs, surcoût du transport). Même constant du président de l'association de l'Association des industries alimentaires (Ania) Richard Girardot, qui a prévenu : «En temps de guerre, sans logistique une armée n'est rien.» «J'appelle à trouver des solutions rapidement pour sécuriser le transport des marchandises, c'est-à-dire le travail en particulier des chauffeurs, métiers déjà en forte tension», déclare-t-il dans un communiqué. S'il n'y a «pas d'alerte spécifique sur l'absentéisme», qui oscille autour de 5 % selon Alexis Degouy, délégué général de l'Union TLF (Transport et logistique de France), il y a bien «quelques dysfonctionnements» dans la chaîne logistique, rapporte-t-il à l'AFP.