Guillaume Clop, président de JA80 : «L’installation au cœur du projet»
À 34 ans, installé depuis 2009 dans le canton d'Hornoy-Oisemont, Guillaume Clop vient d’être élu président des Jeunes agriculteurs de la Somme où il succède à Édouard Brunet.
Je suis installé en individuel depuis 2009 dans la commune de Vergies sur une exploitation de 35 hectares en polycultures avec un élevage allaitant. En parallèle, étant donné qu’il s’agit d’une petite ferme, j’ai aussi une activité d’entrepreneur de travaux agricoles. J’ai été élève à la Maison familiale et rurale (MFR) de Flixecourt, du BEP jusqu’au BTS. J’ai été salarié pendant un an avant de m’installer, ce qui a finalement été assez rapide.
Quel a été votre parcours au sein des Jeunes agriculteurs ?
C’est l’un de mes maîtres de stage qui m’a fait connaître JA. Je suis venu avec ma curiosité et j’y ai trouvé plein de gens prêts à m’accompagner dans mon projet. J’y suis venu par le côté festif avant de découvrir qu’il a aussi et surtout un gros travail et un gros engagement sur des sujets plus politiques et syndicaux. Étant donné que je m’y sentais bien, j’y suis resté et j’ai ensuite gravi les échelons. À dix-sept ans, j’ai été élu trésorier au sein de mon canton. À dix-huit ans, j’en ai pris la présidence, puis j’ai intégré le conseil d’administration départemental. J’y ai occupé toutes les fonctions, avant de prendre celle de président. Je suis également vice-président des JA Hauts-de-France et administrateur national.
Que ce soit au niveau départemental, régional ou national, vous restez investi sur le volet «installation». Pourquoi ?
J’ai toujours voulu défendre l’installation. C’est un sujet qui reste important et compliqué, en particulier, quand on n’est pas du monde agricole. Aujourd’hui, bien que je sois installé depuis plusieurs années, ce sujet continue de m’intéresser. J’ai, par exemple, travaillé sur la quatrième modulation de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) sans en être encore concerné, mais c’est important. Aujourd’hui, avec ma nouvelle fonction, je vais sans doute devoir lâcher un peu de lest sur ce sujet, mais je continuerai à me tenir au courant.
Le fait de ne pas être issu du monde agricole a-t-il été un handicap dans votre parcours professionnel comme au sein de JA ?
Pas du tout, en ce qui me concerne. Mais j’ai tendance à penser que les choses se passent bien, peu importe d’où l’on vient, si on prend la peine de s’investir et qu’on cherche à s’intégrer. J’ai toujours été le bienvenu parmi les anciens et je fais en sorte de reproduire cela avec les plus jeunes.
Quelles sont les priorités données à ce mandat de deux ans ?
Dans un premier temps, le sujet majeur reste celui de l’installation, avec le renouvellement des générations en agriculture. L’installation reste au cœur du projet de JA. Si on enlève cela, l’organisation perdrait beaucoup de son sens et de son utilité. Cela ne veut pas dire pour autant que les autres sujets ne sont pas importants. Édouard (Brunet, son prédécesseur) a engagé un gros travail sur la promotion et la défense du métier auprès du grand public. Et nous allons continuer en lien avec la FDSEA, la chambre d’agriculture, nos OPA partenaires...
Quel(s) message(s) pourriez-vous adresser à des futurs et jeunes installés sur l’opportunité de rejoindre les Jeunes agriculteurs ?
Il faut foncer et se dire que l’on n’a rien à perdre. S’investir dans le réseau JA demande un peu de temps, mais on y apprend beaucoup.
Le nouveau conseil d’administration de JA 80 se compose de :
Guillaume Clop, président ; Quentin Tondellier, vice-président en charge du dossier RGA ; Édouard Brunet, vice-président ; Armand Paruch, secrétaire général ; Toinon Beaude, secrétaire générale adjointe ; Benjamin Bizet, secrétaire général adjoint ; Nicolas Patt, trésorier ; Kévin Warnault, trésorier adjoint ; Elie Vermersch, membre de bureau ; Bruno Macron, membre ; Louis Cauët, membre ; Hugo Caron, membre.