Conjoncture
Les élevages laitiers français en crise de croissance
Alors que les exploitations laitières françaises avaient connu une forte dynamique de croissance à la sortie des quotas laitiers, elles ralentissent la cadence. L’agrandissement des troupeaux ne compense plus les fermetures d’ateliers, et la collecte décroche. Manque de disponibilité de foncier, de main-d’œuvre, d’avantages économiques… Les freins sont légion.
Alors que les exploitations laitières françaises avaient connu une forte dynamique de croissance à la sortie des quotas laitiers, elles ralentissent la cadence. L’agrandissement des troupeaux ne compense plus les fermetures d’ateliers, et la collecte décroche. Manque de disponibilité de foncier, de main-d’œuvre, d’avantages économiques… Les freins sont légion.
Le phénomène s’accélère ces derniers mois : la collecte de lait française décroche par rapport à nos principaux concurrents. Malgré un prix et des marges qui s’améliorent, le cheptel continue de baisser. La première explication, c’est bien sûr le nombre d’élevages qui baisse : les installations ne suffisent pas à compenser les départs et le taux de remplacement en lait est le plus bas de l’agriculture française. En dix ans, le nombre d’exploitations laitières spécialisées est passé de 48 000 à 35 000 en France. Mais ce phénomène est traditionnellement compensé par l’agrandissement. En dix ans, l’effectif moyen par exploitation est passé de 52 à 74 vaches laitières. La croissance des troupeaux a permis jusqu’en 2019 de compenser les arrêts d’exploitations.