Mortalité des abeilles: le ministère de l’Agriculture veut plus de données
L’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) et la Fédération française des apiculteurs professionnels (Ffap) ont été reçues au ministère de l'Agriculture, le 7 juin, pour justifier le besoin d’un plan de soutien exceptionnel aux apiculteurs victimes d'importantes mortalités dans leurs colonies. Ils ont pour l'instant reçu une fin de non-recevoir. Si le ministère de l’Agriculture assure avoir conscience du phénomène, il n’est pas tout à fait d’accord avec les syndicats sur les causes des décès. «Ces syndicats ont une approche très liée aux pesticides, or il n’y a peut-être pas que cela, explique le ministère, énumérant d’autres raisons probables comme le sanitaire ou la qualité de l’air. Nous avons besoin d’avoir davantage de remontées sur le terrain. Ça n’est qu’en disposant de connaissances précises que nous pourrons évaluer, si besoin est, quels seraient les accompagnements les plus adaptés», poursuit-il. Il propose d’étendre à tout le pays le dispositif mis en place fin 2017 en Bretagne et Pays de la Loire, permettant aux apiculteurs de déclarer leurs pertes. Dans les régions, les services déconcentrés de l’État vont être sollicités pour participer à ce grand recensement. «Les résultats pourraient tomber très vite, dit le ministère, qui parie sur «quelques semaines».