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Orges : bonne qualité et très bons rendements

Contrariée par quelques averses, la moisson des escourgeons pourrait tout de même se terminer rapidement.

La moisson des escourgeons s’est rapidement étendue à l’ensemble du département.
La moisson des escourgeons s’est rapidement étendue à l’ensemble du département.
© jc gutner

Toutes les parcelles d’escourgeons et d’orges d’hiver ont atteint leur pleine maturité en cette fin de semaine, y compris dans les variétés hybrides. Ce qui fait que la moisson, commencée par les parcelles les plus avancées dans les secteurs aux terres plus légères, s’est rapidement étendue à l’ensemble du département.
Xavier Becquet, chef des régions Nord et Ouest pour Noriap, estime que 80 % des surfaces de l’Amiénois étaient récoltées en milieu de semaine et de 15 à 20 % dans le secteur de Bernaville, plus tardif. Frédéric Toullet, son collègue pour les régions Est et Sud en est à 85 % des surfaces déjà moissonnées. Pour David Favier, directeur de Calipso, environ 80 % des surfaces sont récoltées dans le Ponthieu contre 30 % environ dans le Vimeu.
Les trois responsables d’organismes stockeurs s’accordent sur la bonne qualité globale et sur le niveau de rendement exceptionnel atteint cette année. De nombreuses parcelles, plutôt en variétés hybrides, dépassent allègrement les cent quintaux, mais les lignées brassicoles, comme Etincel ou Cervoise, ne sont pas en reste. Une perspective de rendement moyen confirmée par David Favier qui distingue entre les terres de sable, dont la fourchette se situe entre 85 et 90 quintaux et les terres plus franches entre 110 et 115 quintaux.
La moyenne départementale devrait se situer à 95 quintaux. Le poids spécifique atteint des records jusqu’à 75 kilos par hectolitre. La fourchette la plus représentative se situe entre 64 et 72. Le calibrage des orges brassicoles est inférieur à celui de 2014 mais reste correct, environ 75 % pour la zone Nord/Ouest et environ 85 % pour la zone Sud du département.
Frédéric Toullet signale la réception de quelques remorques de pois protéagineux d’hiver. La récolte des pois protéagineux de printemps devrait, selon lui, démarrer en début de semaine prochaine suivie des colzas.

Lin textile : une année favorable aux interventions techniques
Les arrachages de lin sont bien avancés, selon Vincent Delaporte, directeur de la Calira, qui annonçait 50 % des surfaces déjà arrachées ces jours-ci. Commencée par les terres les plus séchantes, cette opération a englobé les parcelles ayant souffert de la sécheresse et qui ont connu une maturité accélérée. «Il valait mieux éviter la mort sur pied», a expliqué Vincent Delaporte.
Cette fin de semaine est caractérisée par la recherche des parcelles à arracher. En effet, grâce aux conditions de travail idéales et un port des tiges de lin resté bien droit, les débits de chantier sont élevés. «Avec le temps dont il dispose, le liniculteur doit tirer de sa paille de lin, la meilleure valorisation qualitative possible», a rappelé Vincent Delaporte.

Pois de conserve : les effets de la chaleur sont à venir
Jusqu’à ce milieu de semaine, la récolte des pois de conserve pour les producteurs de l’OP L Vert, présidée par Eric Legras, n’était pas catastrophique. Néanmoins, Eric Legras considère que la chaleur sera plus pénalisante sur les 60 % de surface restant à récolter. Les effets néfastes ne pourront être chiffrés qu’au moment de leur récolte en sachant qu’un certain nombre d’entre elles seront probablement abandonnées. «A noter qu’il a fallu irriguer davantage cette année et que l’implantation de la deuxième culture, souvent le haricot, est très difficile voire impossible», a précisé Eric Legras.
Dans un communiqué, le Cénaldi signale des abandons pour surmaturité. Il constate également que la faiblesse des surfaces emblavées, couplée à une récolte en forte diminution, va contribuer à un volume de la récolte française très bas, jamais connu depuis plus de 25 ans.

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