Pac 2020: le ministère opposé à une conditionnalité des aides à la qualité de l'air
Lors du colloque organisé par l'APCA le 6 février sur la qualité de l'air, les débats ont notamment porté sur les politiques publiques. A la question d'intégrer ou non une conditionnalité des aides Pac à la qualité de l'air après 2020, Rik Vandererven, chef du bureau des actions agroenvironnementales au ministère de l'Agriculture, a répondu "plutôt non". Il précise: "Nous travaillons sur la Pac 2020. Concernant la conditionnalité des aides, l'objectif est de resserrer sur les enjeux majeurs." Edwige Duclay, cheffe du bureau qualité de l'air au ministère de la Transition écologique, a ajouté: "Nous étudions la question d'une taxation plus importante sur l'urée que sur d'autres engrais, ou encore des labels". Le plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) est issu d'un travail interministériel qui traite à la fois de mobilité, de résidentiel ou encore d'agriculture, explique-t-elle. Pour l'agriculture, l'objectif est une réduction des émissions d'ammoniac de 13% en 2030 (par rapport à 2005). Les craintes du monde agricole sont notamment "la sur-réglementation" et "la stigmatisation", rappelle Jean-Marie Vinatier, expert de la Chambre d'agriculture Auvergne Rhône Alpes. Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, a pour sa part salué l'initiative : "Le monde agricole traite le sujet en amont. C'est une première."