Betteraves
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030
La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une stratégie RSE à 2030 axée notamment sur «l’agriculture régénératrice».
La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une stratégie RSE à 2030 axée notamment sur «l’agriculture régénératrice».
À l’occasion de la présentation de ses prix d’achat pour 2024, le sucrier Saint Louis Sucre (groupe Südzucker) a dévoilé, dans un communiqué paru le 2 juillet, sa stratégie RSE. Rien de neuf du côté des revenus agricoles : le groupe promet de «garantir un prix plancher» via sa Commission de répartition de la valeur – comme c’est déjà le cas à l’année, en début de campagne.
En matière de transition agricole, une direction est fixée. Le principal objectif est d’intégrer «30 % des agriculteurs partenaires dans une démarche d’agriculture régénératrice auditée d’ici 2030» – mais selon un cahier des charges maison, car il n’existe pas de cahier des charges unifié et public derrière cette allégation, ni en France, ni ailleurs dans le monde. Toujours en matière d’agronomie, Saint Louis va «accompagner techniquement et financièrement 60 essais de transition vers l’agroécologie par an chez nos agriculteurs partenaires», «former 100 % des équipes betteravières à l’agriculture régénératrice chaque année», «semer 400 hectares de bandes fleuries chez nos partenaires agriculteurs d’ici 2025», et «planter 100 km de haies chez les agriculteurs d’ici 2030». Enfin, pour le climat, le sucrier promet de «réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre sur la production de betteraves d’ici 2030 sur la partie agricole du scope 3 (base : 2018).» À l’échelle du groupe, la trajectoire de décarbonation «vise la réduction de 50 % des émissions de GES à horizon 2050 comparé à 2018».
Prix d’achat record
Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t). Au titre de la campagne précédente, le complément a été versé le 28 juin, à hauteur de 13,33 €/t16°. Ainsi, pour la campagne 2023, Saint Louis Sucre a payé ses betteraves au prix record de 54,08 € la tonne à 16° forfait collet (soit 50,30 €/t16°en betteraves entières), soit «la meilleure rémunération betteravière en France».
Début juin, Cristal Union avait annoncé une rémunération «à un plus haut historique, à 51,42 € la tonne de betteraves en moyenne pour la campagne 2023 contre 43,40 € pour la campagne 2022». Quant à Tereos, elle est parvenue à payer ses fournisseurs «48,16 €/tonne à 16°».