Serres bio chauffées : réactions contrastées après le vote du Cnab
La Confédération paysanne a indiqué «prendre acte» de la décision du Comité national d’agriculture biologique (Cnab) d’encadrer en France l’utilisation des serres chauffées en agriculture biologique, y voyant «une première étape importante, car elle vient contrer l’OPA sur la bio orchestrée par l’agro-industrie», indique un communiqué le 11 juin. «C’est un mauvais compromis», estime au contraire Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA en charge de l'agriculture biologique, «mais c’est moins mauvais que s’il y avait eu une interdiction totale. Les contraintes liées à la périodicité et à la commercialisation font que cela continue de maintenir la France en décalage total avec d’autres pays européens.» Il pointe une décision «complètement contradictoire avec les Etats généraux de l’alimentation». De son côté, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) a salué «une bonne avancée», même s’il ne s’agit pas «d’une victoire», a indiqué Jean-Paul Gabillard, secrétaire national légumes de l’organisation. La Fnab est favorable à un encadrement encore plus strict de la pratique. Le ministre de l’Agriculture s’est lui «félicité des dispositions votées par le Cnab», a précisé le ministère dans un communiqué le 11 juillet.