Soja et déforestation : des ONG interpellent des entreprises
Les grandes entreprises françaises de l’agroalimentaire, la restauration et la distribution doivent être plus transparentes sur leurs approvisionnements en soja qui peuvent contribuer à la déforestation en Amérique du Sud et rectifier certaines pratiques, ont demandé le 25 mars trois associations. Mighty Earth, France Nature Environnement (FNE) et Sherpa se sont intéressées dans un rapport à 20 groupes susceptibles d'être de gros utilisateurs de soja dans leur chaîne d'approvisionnement. Les associations se sont appuyées sur la loi dite du «Rana Plaza», promulguée en 2017, qui oblige les entreprises de plus de 5 000 salariés en France à établir un plan de vigilance chez leurs sous-traitants ou fournisseurs à l'étranger, répertoriant les risques liés aux droits fondamentaux. Toutes ces entreprises n'ont pas publié de plans de vigilance, déplorent les associations. Et de citer Bigard, Olivier Bertrand (Quick, Burger King, Hippopotamus, Bistro romain…) et Lactalis. Les ONG demandent aux entreprises «d'identifier les risques et atteintes graves liés à la déforestation due à la culture du soja», de mieux assurer la traçabilité du soja qu'elles utilisent directement ou indirectement.