Un début de collecte sur les chapeaux de roues
L’opération de collecte des pneus usagés servant à la couverture des silos se poursuit à travers le département. Après Crécy-en-Ponthieu et Saint-Riquier, une troisième étape se termine à Franleu.
L’opération de collecte des pneus usagés servant à la couverture des silos se poursuit à travers le département. Après Crécy-en-Ponthieu et Saint-Riquier, une troisième étape se termine à Franleu.
«À ce jour, nous avons déjà récupéré 1200 tonnes de pneus, ce qui est déjà très bien», expliquait mercredi 13 janvier Samuef Decerf, l’initiateur et coordinateur de l’opération de collecte des pneus réformés au sein de la FDSEA 80. S’il n’était pas contraint par un calendrier et des engagements à ne pas dépasser pour cette année 2021, le contingent des 3 000 tonnes attribué au département de la Somme dans le cadre de la démarche nationale Ensivalor serait rapidement atteint… «Chaque jour, on reçoit entre 30 et 40 appels…», constate Samuel Decerf. Après avoir débuté sur les communes de Crécy-en-Ponthieu, le 2 décembre dernier, puis avoir fait étape à Saint-Riquier, l’opération a repris de plus belle, le 6 janvier avec une étape à Franleu. Fin de semaine prochaine, elle se poursuivra à Oisemont, à partir d’un autre site mis à disposition par la coopérative Calipso. Ailleurs, dans le département, la collecte se déplacera «jusqu’à environ mi-mars» sur d’autres sites prêtés par les coopératives Noriap, Unéal, Sana Terra ou le négociant Carré.
Une facture réduite
Une fois collectés, les pneus de toutes tailles sont, en effet, chargés dans des semi-remorques pour prendre la direction d’un centre de revalorisation installé à Harnes, dans le Pas-de-Calais. Chaque jour, ce sont entre 60 et 70 tonnes de pneus qui peuvent être ainsi évacués. Fonction du type de pneus rencontrés, ils serviront soit de combustible pour des cimenteries, soit ils serviront pour l’aciérie après extraction de l’acier et du carbone. «Les agriculteurs, comme les communautés de communes et les partenaires agricoles sont satisfaits, constate Samuel Decerf. Pour beaucoup d’exploitants, c’est une verrue qui disparait de la ferme».
Le coût est aussi attractif. Grâce à la démarche Ensivalor, le coût d’évacuation des pneus pour un agriculteur est de 60 € par tonne, contre 250 € par tonne en dehors de toute démarche structurée. Des partenariats locaux liés entre la FDSEA, Ensivalor, les communautés de communes de la Somme et des coopératives agricoles permettent également de réduire la facture : «Pour certains agriculteurs, une fois toutes les aides cumulées, cela pourrait leur revenir à seulement 20 € par tonne. L’économie est colossale», constate le coordinateur de l’opération.
Vigilance sur la propreté
Pour être recyclés, les pneus doivent «être triés, déjantés et propres». Et gare à celui qui tenterait de ne pas respecter ces quelques contraintes : «La semaine dernière, un agriculteur qui avait déchargé sa benne de pneus sales est finalement reparti avec son chargement. C’est une perte de temps pour tout le monde, mais nous devons être vigilants, rappelle Samuel Decerf. Mais globalement, les incidents sont rares et chacun joue vraiment bien le jeu.»