Syndicalisme
Un nouveau canton JA pour l’est de la Somme
Depuis mi-février, le réseau départemental Jeunes agriculteurs compte un nouveau canton regroupant les secteurs de Rosières-Chaulnes. Installé à Bayonvillers, Charles Marmignon en est le président.
Depuis mi-février, le réseau départemental Jeunes agriculteurs compte un nouveau canton regroupant les secteurs de Rosières-Chaulnes. Installé à Bayonvillers, Charles Marmignon en est le président.
Quand Charles Marmignon et un de ses amis ont évoqué auprès du président du SEA Chaulnes Rosières de la FDSEA, Xavier Palpied, et des Jeunes agriculteurs de la Somme, de créer une structure JA, ils ont reçu carte blanche, sans hésitation. «Depuis une trentaine d’années, cela n’existait plus», confiait en ce milieu de semaine Charles Marmignon qui en est désormais le président. Autour de lui, une équipe s’est constituée pour former un bureau, et déjà les demandes d’adhésion affluent. Charles estime leur nombre à plus d’une dizaine et vise plus – jusqu’à une quinzaine – rapidement.
Gagner de l’expérience progressivement
Baignant dans l’agriculture «depuis tout petit», Charles Marmignon est installé depuis janvier 2021 avec son frère sur l’exploitation familiale. Dans un secteur où la culture de la pomme de terre est dominante, il exploite 70 hectares de céréales, betteraves, pommes de terre, colza, maïs et est également à la tête d’un troupeau d’environ 60 taurillons. En ce qui concerne cette activité d’engraissement, «l’idée est de monter progressivement». D’abord diplômé d’un Bac pro CGEA obtenu au lycée Saint-Éloi de Bapaume, il a ensuite poursuivi son parcours d’étude avec un BTS ACSE décroché à la MFR de Flixecourt. S’installer agriculteur a été pour lui «une évidence», même s’il pratique le métier en double activité. Comme son frère avec lequel il est associé au sein d’une SCEA, il est en effet salarié d’une exploitation agricole voisine. Un handicap au bon fonctionnement de sa ferme ? Sûrement pas pour le jeune homme de 26 ans qui dit au contraire y voir des avantages : «Cela permet de voir autre chose. La double activité a autant d’inconvénients que d’atouts. C’est une bonne expérience.»
Animer et représenter le territoire
L’ouverture à un autre environnement que le sien, c’est aussi ce qui l’a motivé à prendre des responsabilités dans l’organisation du réseau Jeunes agriculteurs : «S’investir dans les JA au travers d’un canton, c’est l’occasion d’animer le territoire sur lequel on est installé», assurait-il il y a quelques jours. Charles y voit aussi l’opportunité de rassembler et d’échanger avec d’autres jeunes qu’il ne connait pas forcément, y compris non-issus du monde agricole. «Nous sommes là pour montrer le métier d’agriculteur tel qu’il est» ; sous-entendu pas toujours comme certains médias le montrent. D’ici quelques années, dans un secteur où le coût du foncier peut s’avérer exorbitant, le jeune agriculteur pourrait envisager une diversification. «Mon objectif est de revenir à temps plein sur mon exploitation, mais je ne suis pas pressé.» En attendant, Charles acquiert de l’expérience et continue d’apprendre. Progressivement, étape par étape, comme il entend mener la vie de «son» canton.