12 500 exploitants agricoles installés en 2012
Depuis trois ans, le nombre d’installations en agriculture est stable.
Les moins de 40 ans, c'est-à-dire ceux qui sont éligibles au dispositif d’aide à l’installation ont été 8 100 à s’installer en 2012, soit une baisse de - 2,1 % par rapport à l’année précédente. A contrario, les installations tardives, celles des plus de 40 ans progressent de 1,7 % après avoir connu une forte diminution. Selon la MSA, qui publie ses chiffres sur les installations le 4 novembre, cette évolution résulte de deux phénomènes : la diminution des transferts entre époux et l’augmentation (+ 6,4 %) des installations féminines hors transferts entre époux. En effet, les femmes représentent 30% des effectifs en 2012.
Où s’installent ces nouveaux exploitants ? Traditionnellement, c’est sur la façade atlantique que les installations sont les plus dynamiques. Mais cette année, ces régions subissent une baisse, sauf pour les départements de la Vendée (+ 12,4 %), de la Charente-Maritime et des Landes. Dans les Alpes-Maritimes, l’Yonne, l’Hérault, la Somme et la Meuse, le nombre d’installations agricoles s’est effondré : - 25 % entre 2011 et 2012. Cette baisse est d’environ 20 % dans les départements du Lot et des Cotes d’Armor. En revanche, en Alsace, en Basse-Normandie, dans la région Centre et dans les départements du Jura, et du Doubs, le nombre d’installations d’exploitants agricoles progresse : + 35,3 % en Alsace, + 10,8 % en Basse-Normandie.
30% de pluriactifs
En 2012, 57,1 % des jeunes ont choisi de s’établir en société, majoritairement en Earl ou Gaec. La superficie moyenne par installé est d’environ 33 hectares. Seul un quart des installés exploitent plus de 50 hectares et surtout, 50 % des jeunes installés (40 ans et moins) cultivent moins de 22 hectares.
Le taux de pluriactivité des nouveaux installés reste élevé (30,8%). La MSA note que « lorsqu’ils rentrent tardivement dans la profession, les installés hors transfert entre époux conservent une activité professionnelle extérieure pour se prémunir contre les éventuels risques liés à l’installation. Les installés les plus âgés, dont l’installation fait suite à la succession du conjoint, acquièrent ainsi des droits supplémentaires pour la retraite future».
Le taux de rotation s'améliore
A ce propos, en 2012, 14 250 chefs d’exploitations ont fait valoir leur droit à la retraite, soit 24,2 % de moins qu’en 2011. 87,4 % des départs ont été compensés par des installations. En effet, le taux de rotation (écart entre les sorties et les entrées) s’améliore nettement grâce au recul de l’âge de la retraite. Pour l’ensemble des installés, il atteint 81 % en 2012 contre 61,7% en 2011. Bonne nouvelle, le taux de maintien sur cinq ans des installés est de 90 % pour l’élevage bovins, vaches laitières et polyculture élevage. Il est moindre pour les céréaliers (85,3 %) et les viticulteurs (75,8 %).