2016, une année dense et pesante !
La FDSEA a défendu de nombreux dossiers en 2016. Voici un retour des principaux sujets présentés lors du rapport d’activité à l’occasion de l’assemblée générale de la FDSEA.
Denis Delattre revient sur les différents dossiers traités par la Fdsea en 2016.
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AAP
«J’entends souvent sur le terrain, «mais que fait la Fédé ?». Moi aussi, parfois je me demande pour tel sujet, qu’a-t-on fait ? En préparant l’AG, j’ai fait le point sur les différents dossiers que l’on a défendu cette année, et il y en a beaucoup !».
Ce sont les premières phrases de Denis Delattre, secrétaire général de la Fdsea, lors de la présentation du rapport d’activité à l’assemblée générale. Il est revenu, en effet, sur les différents sujets qui ont mobilisé de l’énergie à la Fdsea en 2016, et notamment sur la crise. «Dès le mois de juillet, la Fdsea a poussé pour que tous les organismes agricoles se réunissent et trouvent des solutions pour que la situation de chaque agriculteur s’améliore. Il y a eu des reports de cotisations, des prises en charge, des échelonnements de cotisations ; au niveau des coopératives, des avances sur la prochaine récolte ont été proposées ; un dégrèvement de la taxe foncière non bâtie de 35% a été effectué aussi bien sur les terres arables que les prairies, ça représente entre 12 et 15€/ha», a expliqué Denis Delattre tout en incitant les agriculteurs à ne pas baisser les bras. Et d’affirmer «cette année, le collectif prend tout son sens, il permet de se rendre compte qu’on n’est pas seul à avoir des difficultés, de trouver des solutions et surtout de ne pas se morfondre et d’éviter de s’isoler». Sous l’impulsion de la Fdsea, une cellule d’écoute composée de la chambre, du CER, de la DDTM, de la MSA, du crédit agricole et de la Fdsea a été mise en place. «Chaque agriculteur peut contacter l’un des membres afin qu’il nous écoute quand ça ne va pas, qu’il nous oriente vers les différentes aides et qu’il puisse dénouer certaines situations. Si vous avez besoin, n’hésitez pas à les contacter», a souligné le secrétaire général.
Autre dossier sur lequel le collectif a eu toute son importance, c’est l’éligibilité des bas-champs aux aides pour les zones à contraintes spécifiques. «C’est un bel exemple de travail collectif, tout le monde s’y est mis ! Depuis 18 mois, un travail est fait pour que les bas-champs soient éligibles aux indemnités compensatoires des handicaps naturels. En décembre, le secteur des bas-champs apparaît sur la carte représentant le classement des zones humides à contrainte spécifique. C’est une réelle avancée, et même une première victoire collective pour l’ensemble des intervenants. Comme quoi, quand on partage un objectif, on sait travailler ensemble ! Rien n’est fait, mais ça va dans le bon sens, que ça continue !», s’est réjoui Denis Delattre. Le dossier des phytos a également mobilisé du temps. Pour mémoire, une association a dénoncé l’arrêté de 2006 qui encadre la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytosanitaires. Des propositions d’arrêtés ont été faites. Celles-ci prévoyaient la mise en place de zones non traitées le long des cours d’eau mais également le long des fossés, en périphérie des lieux d’habitation et de zones non cultivées adjacentes. «Avec ces nouvelles mesures, on perdait en moyenne 10 % de notre surface C’est grâce à notre mobilisation que l’on a évité le pire puisque dans le nouvel arrêté, on revient globalement à l’arrêté de 2006. C’est une vraie victoire syndicale !», a insisté Denis Delattre.
Il a, par ailleurs, regretté le paiement tardif des aides PAC 2015 et 2016. «Comment voulez-vous qu’on puisse gérer correctement notre exploitation si l’administration ne respecte pas ses délais et n’est pas plus précise dans ses dates ? En revanche, il n’y a pas de retard dans les contrôles» s’est exclamé le secrétaire général. Même si les contrôles conditionnalité se déroulent généralement bien, le secrétaire général déplore certains comportements, «quand deux filles arrivent dans notre cour, l’une qui vous pose des questions l’air de rien et l’autre qui vadrouille sur l’exploitation et fait un reportage photos sur votre vie sans vous en demander l’autorisation, c’est intolérable. Et quand on a 90 jours pour se mettre à jour et qu’on reçoit un appel 90 jours exactement après le premier contrôle pour qu’elles puissent vérifier que tout est en ordre, ce n’est pas normal. Et pendant ce temps-là on n’a pas encore touché nos aides, nos dossiers ne sont pas soldés!». Et de préciser, «on ne peut pas refuser le contrôle malheureusement, mais vous pouvez vous faire accompagner, n’hésitez pas à solliciter les services de la FDSEA, ils vous présenteront les différents points contrôlés et pourront être présents le jour du contrôle».
Le secrétaire général a également souligné le travail réalisé par les cantons et par les sections comme par exemple celui des sections des bailleurs et des fermiers qui se sont penchées sur la définition du statut de l’agriculteur actif afin d’éviter le travail à façon. Bref, une année riche en rebondissement !
Vous pouvez consulter l'intégralité du rapport d'activité 2016 de la Fdsea sur le site internet www.fdsea80.fr.