Aides à l'investissement
400 millions d’euros pour l’équipement agricole
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé le 1er mars, la mise en place, dès le lundi 6 mars, d’un dispositif « Équipements pour la troisième révolution agricole ». Les dossiers sont à déposer sur le site de FranceAgriMer.
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé le 1er mars, la mise en place, dès le lundi 6 mars, d’un dispositif « Équipements pour la troisième révolution agricole ». Les dossiers sont à déposer sur le site de FranceAgriMer.
Le ministère de l’Agriculture a ouvert le 6 mars un guichet de 400 millions d’euros (M€) pour aider à l’investissement dans des matériels assurant la transition agroécologique. Ces matériels sont ceux qui permettront d’optimiser l’eau, l’énergie et de s’adapter aux aléas climatiques.
Le ministère a d’ores et déjà identifié une liste de 23 matériels « dont un seul n’est pas français », a -t-il tenu à préciser. Ce ne sont pas moins de 91 sociétés qui avaient déposé un dossier pour que leur matériel soit retenu. La sélection a été implacable, a-t-on expliqué dans l’entourage de Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement (BPI), qui avait sélectionné ces équipements par un appel à manifestation d’intérêt (AMI) entre novembre 2022 et janvier 2023.
Ces 400 M€ viennent s’ajouter aux 202 millions d’euros qui ont été distribués en 2022 dans le cadre de France 2030. Cette somme doit servir de levier à l’équipement des exploitations en matériel innovant. Ce peut être l’acquisition de robots mais aussi de systèmes d’irrigation moins gourmands en eau. Elle peut également servir à la modernisation de serres.
Le guichet est ouvert pour « accompagner tous les acteurs du monde agricole, individuels et collectifs », a insisté le ministère. Autrement dit, les exploitants mais aussi les CUMA, les entreprises de travaux agricoles et forestiers, les coopératives, les instituts techniques, les lycées agricoles etc. peuvent émarger à ce dispositif.
Une deuxième relève
Plus concrètement, les personnes et entités intéressés peuvent se connecter sur le site de FranceAgriMer et y déposer un devis correspondant à l’un des 23 matériels sélectionnés. Une fois leur dossier instruit et accepté, ils pourront recevoir « entre 20 % et 40 % de subventions pour acquérir ce matériel », a précisé le ministère.
L’effet de levier doit permettre de dégager environ 1,6 milliard d’euros (Md€) de chiffre d’affaires estime-t-on chez BPI. Parmi les équipements dévoilés lors de la conférence de presse, figurent le robot d’alimentation de Jeantil (Ille-et-Vilaine) et l’enjambeur viticole Alpo de Sabi Agri (Puy-de-Dôme).
Cette liste de 23 équipements doit être complétée, en avril ou mai prochain, par une « deuxième relève » sur d’autre thèmes : substitution des intrants chimiques, réduction des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques, préservation de la biodiversité, gestion des déchets, économie circulaire, amélioration du bien-être animal, des conditions de travail ainsi que la réduction de la pénibilité.
La troisième révolution agricole (« robotique, numérique et génétique ») initiée par Julien Denormandie fin 2021 doit également concourir à la mise en place de la souveraineté alimentaire.