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Agriculture des Hauts-de-France : ses évolutions depuis 25 ans

Zoom sur les évolutions des cultures et des exploitations agricoles des Hauts-de-France.

© ASP RPG 2015

Si la répartition des surfaces entre cultures et la structure des exploitations ont sensiblement évolué, il n’en demeure pas moins que les Hauts-de-France gardent certaines caractéristiques agricoles depuis des décennies. Parmi ces caractéristiques, et sans surprise, la région se distingue par sa place de premier producteur français en pommes de terre et en betteraves industrielles. Idem pour la production de blé tendre. Pour autant, la culture du colza se développe fortement dans certains départements.
La région est aussi leader dans la production de légumes d’industrie. En élevage, la production de lait de vache augmente, grâce notamment à la hausse de la productivité. Au bilan, les exploitations sont moins nombreuses (baisse de plus de 40 %), mais disposent de plus de surface agricole utile (SAU). Et les terres exploitées deviennent en quasi-totalité des terres détenues en fermage. Voilà pour les grandes lignes.

Pommes de terre
On enregistre depuis vingt-cinq ans une forte hausse de la production de pommes de terre de consommation, avec une croissance de plus de quinze millions de quintaux entre 1990 et 2015, soit + 75 %. Ce qui se traduit aussi par une hausse de la surface régionale consacrée à cette culture, qui est passée de 59,5 milliers d’hectares en 1990 à 75 milliers d’hectares en 2015. Dans le détail, les départements historiques «principaux producteurs», que sont le Nord et la Somme, affichent une certaine stabilité, voire une légère hausse des surfaces. Mais c’est le département du Pas-de-Calais qui enregistre la plus importante hausse, avec le doublement de la surface dédiée à cette culture, qui  a progressé de près de 10 000 ha en vingt-cinq ans. Pour la région, la valeur générée par cette production est passée de 439 millions d’euros constants en 1990 à 1 001 millions d’euros en 2015.
Contrairement à la production de pommes de terre de consommation, celle de la pomme de terre fécule ne cesse de baisser dans la région depuis 2011, avec une perte de surface d’environ 8 000 ha en vingt-cinq ans. Mais, depuis 2015, les surfaces repartent à la hausse, cette dernière «boostée» par la mise en place d’une nouvelle aide à la production de fécule de pomme de terre à hauteur de 82 e/ha. Cette culture se concentre dans le nord et le centre de la région. Le Santerre totalise plus de 17 000 ha en 2015, l’Artois et la Flandre intérieure environ 10 000 ha chacun.

Betteraves industrielles
Bien qu’avec la fin des quotas sucriers, les surfaces sont reparties à la hausse, force est de constater que, depuis vingt-cinq ans, elles avaient diminué de 25 %. Mais comme le rendement avait progressé de 40 % dans la même période, il compensait la perte de surface. Cependant, la valeur générée par cette production a baissé, passant de 818 millions d’euros constants en 1990 à 333 millions en 2015.
A cette date, ce sont près de 186 000 ha qui étaient implantés dans la région, particulièrement dans la petite région agricole du Soissonnais dans l’Oise, le Saint-Quentinois et Laonnais, autour de Roye, d’Eppeville, Villers-Faucon, Attin, Boiry, etc.

Céréales
S’il y a une hausse conséquente de production en matière de céréales, c’est bien la surface dédiée aux oléagineux - et notamment la culture du colza - qui augmente de près de 100 000 ha depuis 1990. La production de colza est passée de moins de deux millions de quintaux en 1990 à près de 7 millions en 2015. Cette augmentation est cependant différenciée selon les départements. Ainsi, alors que le Nord a doublé sa surface de colza, l’Oise et la Somme l’ont quadruplée. Résultat : la part de la région dans la production française de colza est passée de 9 à 12 % en vingt-cinq ans. En revanche, la surface consacrée aux protéagineux a chuté sur la même période de 93 000 ha, atteignant 22 500 ha en 2015.
Pour le blé tendre, la surface cultivée représentait près de 860 000 ha en 2015. Les très bonnes terres du Santerre, de l’Artois, du plateau picard ou encore du Saint-Quentinois et Laonnais totalisent les plus grandes superficies cultivées en blé tendre. La production a progressé, elle, de 20 millions de quintaux en vingt-cinq ans, une augmentation correspondant à l’ensemencement de 100 000 ha supplémentaires et à une évolution constante du rendement, se situant au-dessus des 80 quintaux par hectare. Mais la valeur réelle de la production a baissé, passant de 1 353 millions d’euros constants en 1990 à 1 211 millions d’euros en 2015.
A la baisse aussi, mais en termes de surfaces, celles dédiées à l’orge et l’escourgeon. Elles sont passées de 261 000 ha en 1990 à près de 164 000 ha en 2015. Conséquence : le poids de la région dans la production française d’orge et escourgeon est passé de 19 % à 11 % en vingt-cinq ans.

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