Amiens : un pôle dédié à l’innovation dans les tuyaux
Sous l’impulsion de l’Etat, une cellule chargée d’accompagner l’innovation en agriculture devrait être créée très prochainement à Amiens.
Le projet est inscrit depuis 2017 dans le contrat de développement territorial de l’Amiénois, mais concerne l’ensemble des Hauts-de-France. C’est notamment la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) qui a souhaité voir ce pôle se mettre en place. «On parle de plus en plus des nouvelles technologies en agriculture mais, en réalité, les agriculteurs équipés de systèmes automatisés ou d’outils d’aide à la décision restent minoritaires», constate Luc Maurer, directeur de la Draaf Hauts-de-France.
Une petite équipe va être constituée pour animer le pôle. A noter notamment l’arrivée de Marion Lhote, une ingénieure de la Draaf, qui sera dédiée au projet. Un agent du Conseil régional rejoindra aussi le projet. «Il serait aussi intéressant qu’une personne de la Chambre régionale d’agriculture se greffe au projet», ajoute Luc Maurer.
Le pôle aura, dans un premier temps, pour objectif de faire un point sur l’existant, puis de participer à la diffusion de ces nouvelles technologies ou nouvelles pratiques auprès des agriculteurs ou de l’industrie agro-alimentaire. «Nous devons être à l’avant-garde et non courir après le progrès», affirmait dernièrement Michel Lalande, préfet de la Région Hauts-de-France. Il voit dans ce pôle le moyen de renforcer la compétitivité du secteur agricole de la région.
Mieux maîtriser les technologies
Le pôle doit aussi permettre de concevoir des actions de formation (initiale et continue), de recherche appliquée, de transfert de connaissances et de soutien à la création ou au développement d’entreprises. Concrètement, des formations pourront être développées pour les agriculteurs souhaitant s’approprier l’utilisation de capteurs, de guidage de tracteurs par satellite ou de la robotique connectée pour apporter les doses d’engrais ou de désherbants ou encore le suivi de la traite des animaux ou l’utilisation de drones… Un appui pourra aussi être apporté sur des aspects plus larges comme les économies d’énergie ou l’amélioration du bien-être des animaux.
«Cette cellule n’a pas vocation à réaliser par elle-même les formations ou les travaux de recherche appliquée, mais à identifier les structures pouvant le faire, à les stimuler et à les mettre en réseau», avance Luc Maurer.