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Environnement
Après les pneus, huiles et filtres vont être collectés

La FDSEA de la Somme lance une collecte de déchets d’exploitation en partenariat avec deux sociétés spécialisées. 

100 litres d’huiles usagées permettent par exemple de produire 75 litres d’huile neuve.
100 litres d’huiles usagées permettent par exemple de produire 75 litres d’huile neuve.
© Pixabay

Parmi les temps forts de la dernière assemblée générale de la FDSEA Somme, il en est un qui était particulièrement attendu : celui de la signature entre l’organisation syndicale et les sociétés Sotrano et Sevia d’une convention de partenariat pour la mise en place d’une opération de collecte d’huiles et de filtres usagés dans les exploitations agricoles.

Concrètement, grâce à cette convention qui lie le syndicat aux filiales du groupe Veolia, la gestion des huiles et filtres ne sera plus un casse-tête comme cela peut l’être jusqu’à présent. Suivant le constat selon lequel «il n’y avait jusqu’à présent pas de solution simple, accessible et professionnelle» pour le traitement d’un certain nombre de déchets, c’est ainsi qu’est née l’idée de mettre en place une micro-filière. 

Collecte, traitement et réutilisation

En ce qui concerne les huiles, les agriculteurs adhérents de la FDSEA vont pouvoir, d’ici quelques semaines, les faire collecter gratuitement après les avoir rassemblées au sein de points de collecte. En ce qui concerne les filtres, ceux-ci seront quant à eux collectés via des fûts d’une contenance de 200 litres. Pour l’agriculteur intéressé, il faudra compter l’achat d’un premier fût (35 €) puis le coût de son transport et de traitement, ainsi que son remplacement (80 €). Une fois collectés, ces déchets vont être recyclés.

Selon les données avancées par Veolia et ses filiales, 100 litres d’huiles usagées permettent, par exemple, de produire 75 litres d’huile neuve. Le résidu bitumeux est, lui, utilisé dans la réalisation des routes, ou l’étanchéité de toitures. Une fois traités, les filtres trouvent eux aussi une seconde vie en servant la fabrication de matériaux de construction. Enfin, notent Veolia et la FDSEA, le principe d’une collecte groupée permet une optimisation des trajets, et donc une économie à la fois sur le coût de traitement et les émissions de CO2.

Démarche simplifiée

Le fait de s’inscrire dans cette démarche permet «traçabilité et respect des critères de qualité», indique la FDSEA. Pour Marie-Françoise Lepers, sa secrétaire générale, cela permet de démontrer par la même occasion que «nous ne sommes qu’une machine à manifester». «Ces avancées font de la Somme un département agricole productif, performant, mais aussi garant d’une exemplarité dans ses méthodes de travail en phase avec les aspirations des concitoyens. Alors que nos entreprises s’orientent toutes vers des schémas de charte ou de certifications selon les filières, cette convention va simplifier le sujet», avait ajouté Mme Lepers le 7 février dernier.

Collecte de pneus : un retour en 2023 

Après le succès de l’opération de collecte des pneus en 2020-2021 – près de 3 000 t ont ainsi pu être recyclées à travers le département –, la FDSEA de la Somme souhaite proposer une nouvelle fois ce service en 2023. Dans le courant de l’hiver prochain, 1 900 t de pneus vont pouvoir être à nouveau collectés lors d’une opération dédiée. L’organisation syndicale s’attend d’ores et déjà à devoir «mettre des contingents». En 2020, le département figurait parmi les pilotes de l’opération de recyclage nationale Ensivalor, avec le soutien du ministère de l’Agriculture et des partenariats locaux (collectivités, coopératives agricoles). Ces soutiens ont permis aux agriculteurs participants de bénéficier d’un tarif avantageux pour débarrasser leurs cours de fermes et silos considérés comme «des verrues pour l'environnement et au niveau sanitaire pour les animaux», indiquait Marie-Françoise Lepers, secrétaire générale de la FDSEA 80.
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