Assuré ou non en multirisque climatique, déclarez votre interlocuteur unique
Ce 7 juin, Groupama Somme conviait les agriculteurs à une réunion d’information sur la nouvelle assurance récolte, qui doit être effective en 2023. Chacun doit désigner un interlocuteur unique pour l’expertise et le traitement du dossier de demande d’indemnisation.
Ce 7 juin, Groupama Somme conviait les agriculteurs à une réunion d’information sur la nouvelle assurance récolte, qui doit être effective en 2023. Chacun doit désigner un interlocuteur unique pour l’expertise et le traitement du dossier de demande d’indemnisation.
Les violents orages qui se sont abattus sur la France le week-end dernier, bien que la Somme ait été épargnée, sont un exemple supplémentaire. Les aléas climatiques sont de plus en plus fréquents. «Les cultures sont donc de plus en plus difficiles à assurer face à cela. Avec 130 % de sinistralité au niveau national en moyenne cinq ans, et 180 % pour Groupama Paris Val de Loire, le déséquilibre financier est important. Nous avons été les premiers à le faire en 2005, mais nous ne pouvons plus porter cela seuls. Une réforme était nécessaire», explique Ludovic Damé, directeur des établissements Groupama de la Somme. Ce 7 juin, l’assureur conviait les agriculteurs à une première réunion d’information sur la réforme multirisque climatique.
Son objectif : améliorer la couverture des risques des agriculteurs. «Les enjeux sont multiples. Il s’agit de créer une protection universelle face aux risques climatiques pour toutes les cultures, une couverture de l’État renforcée, y compris pour les cultures non assurables, et de désigner un interlocuteur unique pour chaque producteur, pour l’expertise et le traitement du dossier de demande d’indemnisation, qu’il soit éligible à l’assurance ou au fonds des calamités agricoles rénové», précise Christophe Buisset, président de Groupama Somme. Cet interlocuteur unique (dont Groupama Paris Val de Loire fait partie) est à désigner dès maintenant, et sera à indiquer sur la prochaine déclaration Pac, puisque cette nouvelle assurance doit être effective début 2023.
En système à trois étages
Si s’assurer n’est pas obligatoire, la couverture reste moins importante pour le non assuré, qui ne pourra toucher plus de 50 % de ce que touche l’assuré. Le système de la nouvelle assurance s’organise en trois étages. Au premier niveau : l’agriculteur assume financièrement 20 % de ses pertes sur des risques de faible intensité. Pour rappel, la franchise est de 25 % aujourd’hui. «Miser sur la déduction pour épargne de précaution (DEP, outil fiscal qui permet de lisser les revenus en vue d’améliorer la résilience, la viabilité et la compétitivité des exploitations), sera judicieux», note Christophe Buisset. Au deuxième niveau : l’assurance multirisque climatique, dont les primes sont subventionnées en partie par l’État. Au troisième niveau : la solidarité nationale intervient pour indemniser les dégâts exceptionnels. Certains points restent cependant à préciser : niveaux et seuils d’intervention, prise en charge de la grêle ou non, modalités de fonctionnement des assurances privées… «Pour les prochains semis, nous nous baserons sur le contrat d’assurance en cours.»
Davantage de cultures assurées
Groupama, elle, espère bien convaincre davantage d’agriculteurs à souscrire à une assurance multirisque climatique. «30 % des cultures sont assurées dans la Somme. Or, depuis 2016, la sinistralité ne cesse d’augmenter», soutient Ludovic Damé. En 2021, 4 093 sinistres ont été déclarés, et plus de 33 M€ ont été reversés, dont presque 20 M€ en grandes cultures (lin, endives, pour des re-semis notamment…). Au 16 mai 2022, 646 sinistres sont déjà enregistrés, soit une charge de 2,64 M€. «197 000 € ont déjà été reversés à 98 sociétaires au titre des frais de re-semis. Cette année ne sera pas mieux que 2021.»
Trois prochaines réunions
- le 13 juin de 17 h à 18 h, à la salle socio-culturelle de Rosières-en-Santerre
- le 15 juin de 18 h à 19 h à l’église de Dreuil-hamel-Airaines
- le 16 juin de 17 h à 18 h à la Garopole d’Abbeville