Lin
Attendre des conditions sèches et réchauffées pour les semis de lin
Le semis est une étape essentielle pour la réussite de la culture. En dépit d’un hiver pluvieux, il convient d’assurer une bonne structure en travaillant le sol quand celui-ci est totalement réessuyé. Afin d’assurer une levée rapide, il est préférable de semer en conditions réchauffées.
Le semis est une étape essentielle pour la réussite de la culture. En dépit d’un hiver pluvieux, il convient d’assurer une bonne structure en travaillant le sol quand celui-ci est totalement réessuyé. Afin d’assurer une levée rapide, il est préférable de semer en conditions réchauffées.
L’hiver 2023-2024 se caractérise par une forte pluviométrie sur l’ensemble du bassin linier notamment dans le Nord-Pas-De-Calais et dans le Finistère. Le lin étant très sensible au défaut de structure, il convient d’éviter de semer du lin dans les parcelles ayant été récoltées en conditions humides (maïs, pomme de terre, betterave, légumes, etc.).
Le travail du sol pour assurer un meilleur enracinement
La préparation du sol représente une étape essentielle de la conduite de la culture. Le lin présente une racine pivot pouvant descendre jusqu’à 1 mètre de profondeur. Un bon enracinement conditionne la capacité de la plante à puiser l’eau et les nutriments nécessaires à son développement.
• Pour limiter le tassement du sol, il est recommandé de limiter le nombre de passages.
L’utilisation d’un combiné de semis est alors préférable.
• Un lit de semence de 3 à 5 cm de profondeur suffit pour permettre une bonne implantation
• Pour éviter de créer des zones de lissage pénalisant l’enracinement, la reprise du labour doit être réalisée sur un sol réessuyé sur une profondeur de 40 cm (humidité <18 %). Aucune pluie ne doit être annoncée dans les 48h suivant cette étape. vaux de préparation du sol et de semis doivent être réalisés lorsque le sol est ressuyé.
Assurer une levée rapide et homogène
Les semences représentent un poste de dépense important pour les liniculteurs. Sa réussite est d’autant plus importante qu’une mauvaise implantation peut entrainer une double-levée et créer des complications techniques pénalisant la rentabilité de la culture. Les conditions optimales de semis sont les suivantes :
• Le lin doit être semé dans un sol réchauffé (température supérieure à 10°C). La culture se développant à partir de 5°C, des températures atmosphériques douces favoriseront une levée rapide.
• La graine de lin disposant de peu de réserve, elle doit être semée à une profondeur
comprise entre 1 et 2 cm. Semer en vitesse réduite (6 km/h) favorise une levée homogène.
• Après le semis, les terres doivent blanchir pendant au moins 48h afin de favoriser
la cohésion du sol en surface et limiter le risque de battance en cas de forte pluies. Il est alors nécessaire d’évaluer les risques de précipitations.
Viser un peuplement de 1 500 à 1 600 plantes viables/m²
Le lin compense mal une hétérogénéité, la régularité du peuplement prime alors sur la densité.
Le liniculteur doit viser un peuplement de 1 500 à 1 600 plantes viables/m². Une densité trop importante génère des lins petits et sensibles aux bioagresseurs. Le nombre de graines semées varie selon la date de semis et du type de sol :
• Les semis en sols difficiles : avec une forte teneur en argile, une préparation grossière, il est conseillé d’augmenter la dose de semences de l’ordre de 20 % afin de palier des éventuels problèmes de levée.
• Les semis précoces : bien souvent ces semis sont réalisés dans des sols encore froids, mal ressuyés et avec des préparations de sol grossières. Il convient par conséquent de majorer la densité de semis d’environ 10 %.
• Les semis plus tardifs : ils sont favorables à une bonne germination des plantes car les conditions sont meilleures. Il n’est généralement pas nécessaire d’augmenter la dose de semences.
Limiter la présence d’adventice
L’impact des adventices sur le lin est double : concurrence sur la lumière, l’eau et les éléments nutritifs puis dépréciation de la qualité de récolte (pollution des nappes, complexification des travaux de récolte, etc.). Bien que les meilleurs leviers soient à mettre en place à l’échelle de la rotation, il convient d’anticiper le risque au moment du semis à travers :
• La mise en place de faux-semis
• Dans les parcelles à risque graminée, l’application d’une pré-levée à base de triallate
(Avadex 480 – 3 l/ha). Attention fin de commercialisation au 29/03/2024.
• Dans les parcelles à risque dicotylédones, l’application d’une post levée à base de
mésotrione (Decano – 2 l/ha ou Callisto -1,5 l/ha ou Calliprime Xtra – 0,31 l/ha)