Salon international de l’agriculture
Au Sia, la Somme vante une alimentation la plus locale possible
Pour sa première participation au Salon international de l’agriculture à Paris, le Département et la Chambre d’agriculture ont mis l’accent sur la proximité alimentaire.
Pour sa première participation au Salon international de l’agriculture à Paris, le Département et la Chambre d’agriculture ont mis l’accent sur la proximité alimentaire.
Des tranches de baguette L’Avocette, des salicornes ou encore des charcuteries «made in Picardie» et côté fromages, le Saint-Fuscien. Sur fond d’images en grand format des paysages emblématiques de la Somme, le Département et la Chambre départementale ont marqué les esprits dans le hall 7 du parc des expositions de la porte de Versailles depuis l’ouverture des portes du Salon international de l’agriculture.
Mercredi matin, pour l’inauguration de ce stand, la présidente de la Chambre d’agriculture, Françoise Crété, saluait «une opportunité exceptionnelle de valoriser les agriculteurs et les éleveurs samariens ainsi que leurs productions devant des dizaines de milliers de visiteurs venus de toute la France.» Pour elle, pas de doute, «l’agriculture de la Somme est très bien représentée au salon, avec les producteurs et transformateurs qui se relaient sur le stand pour présenter et faire déguster leurs produits».
L’alimentation adossée à l’agriculture
Si la présence des départements des Hauts-de-France au Sia et de leurs chambres d’agriculture sont l’occasion de faire connaître leurs richesses gastronomiques, agricoles, halieutiques, et touristiques, le Salon de l’agriculture reste aussi le lieu des annonces. En ce qui concerne le département de la Somme, son président Stéphane Haussoulier a assuré vouloir prochainement élargir le champ des compétences de son vice-président chargé du développement agricole, Emmanuel Noiret, en lui confiant l’alimentation. Concrètement, que cela va-t-il changer ? Pour l’intéressé, il s’agira de bénéficier de moyens supplémentaires pour poursuivre et développer l’approvisionnement en produits locaux des établissements dont le Conseil départemental a la charge. Par ces propos, Stéphane Haussoulier dit vouloir «engager le Département dans un nouveau tournant». Déjà, s’est félicité Emmanuel Noiret, «nous n’avons pas attendu Egalim pour offrir une alimentation de qualité et de proximité à nos collégiens, mais nous voulons aller plus loin en élargissant la démarche à nos aînés qui sont dans des structures médico-sociales comme les Ehpad.» En ce qui concerne l’approvisionnement des restaurants des collèges du département, Emmanuel Noiret a rappelé avec fierté que «les objectifs du mandat ont été réalisés en deux ans grâce à l’association de bonnes volontés».
Promotion et convivialité après les revendications
Du côté de la Chambre d’agriculture, ces annonces ont été chaudement accueillies, don-nant l’occasion à Françoise Crété de rappeler que «rapprocher producteurs et consommateurs et remettre l’approvisionnement local au cœur de nos habitudes de consommation est notre leitmotiv» ; sans pour autant «abandonner» les filières longues. «À travers la démarche Somme produits locaux, depuis plus de dix ans, nous permettons aux collégiens de trouver le bon goût des produits de nos fermes.» Enfin, a souligné la présidente de la Chambre d’agriculture, la journée «régionale» de ce 28 février devait être «l’occasion supplémentaire de nous retrouver et échanger sur l’agriculture de notre département, ses projets et perspectives». «Les agriculteurs savent parfois monter le ton pour faire entendre leurs revendications, mais ils savent aussi accueillir et faire preuve de convivialité.»