Aucun élève ne manque à l’appel !
L’opération «Fermes Ouvertes» s’est déroulée du 23 au 27 mai derniers. Cette manifestation, créée par la FNSEA en 1990 a pour objectif de faire découvrir aux enfants et aux enseignants des classes primaires la réalité du métier d’agriculteur.
Au niveau national, ce sont plus de 2 000 exploitants qui ont reçu 50 000 élèves cette année. Dans la Somme, à l’initiative de la FDSEA, et grâce au concours de l’inspection académique, cinq exploitations ont accueilli plus de 350 élèves dans leurs fermes.
Marie-Françoise Lepers de Belloy-sur-Somme, a reçu l’école d’Ailly-sur-Somme. Au cours de leur visite, les enfants ont pu arpenter l’exploitation et découvrir le troupeau de vaches allaitantes et de vaches laitières. L’exploitation, quant à elle, était parsemée de panneaux ludiques pour différencier les races de vache, leur spécificité, leur production. D’autres panneaux présentaient les différents métiers que pratique un agriculteur, comme celui de producteur, gestionnaire, vétérinaire, mécanicien ou technicien.
Anne Sophie Niquet de Belloy-sur-Somme avait aussi ouvert son exploitation pour la circonstance. Les enfants, dès leur arrivée, ont pu découvrir un petit veau qui venait de naître. Puis, Anne Sophie leur a expliqué en quoi consistait la production laitière et de quoi les vaches laitières se nourrissaient. Elle a pris ensuite le rôle de maîtresse, et a interrogé les enfants sur les pulpes sèches. «C’est quoi çà ?» Les enfants ont répondu naïvement : «Bah, ce sont des croquettes.» Elle a ensuite expliqué la culture de la betterave sucrière et tous les dérivés que l’on pouvait valoriser pour nourrir les animaux.
Annie Bourgois de Demuin, qui n’est pas une éleveuse, pratique l’arboriculture sur son exploitation, depuis pas mal d’années. Elle dispose d’une plantation d’environ 10 000 pommiers sur 13 hectares. Les écoles de Berteaucourt-les-Thennes, Démuin et Méharicourt ont fait le déplacement pour venir découvrir le mode de production du cidre. Cela a permis à Annie Bourgois de leur faire comprendre tout le cycle biologique de la pomme à cidre jusqu’à la récolte. Isabelle Corniquet a reçu à Fleury l’école d’Oresmaux. L'exploitation se trouvant proche du silo de la coopérative, cela a permis à Isabelle de présenter les différentes cultures de l’exploitation : colza, escourgeon, blé et betteraves. Elle a pu parler de leurs dérivés et de leur commercialisation. La visite s’est poursuivie avec la présentation de la production laitière et par l’émerveillement des enfants pour le petit veau dans le troupeau, arrivé dans la nuit.
Les écoles primaires de Friville-Escarbotin et de Mers-les-Bains se sont rendues chez Isabelle Brunet à La Molière, hameau de Cayeux-sur-Mer. Cela fait plus de dix ans que l’exploitation ouvre ses portes pour l’événement. Régis, son mari, et son fils Edouard, étaient également présents. Ce n’est pas moins de 80 élèves divisés en trois groupes, qui ont découvert l’exploitation située dans les Bas Champs. Isabelle a pris plaisir à expliquer aux moyennes et grandes sections de l’école de Mers-les-Bains toutes les productions de l’exploitation, que ce soit l’atelier de taurillons, l’atelier de porcs, les vaches allaitantes et les vaches laitières. «Pourquoi les veaux ont des boucles d’oreilles ?», a demandé une élève. Et Isabelle de répondre : «Lors de votre naissance, votre papa et votre maman vous ont inscrits sur un registre à la mairie qui a été retranscris sur le livret de famille. Chez nous, c’est pareil avec les animaux qui naissent de notre élevage. Tous sont enregistrés dans l’ordinateur sur un fichier, et leur identification est matérialisée par deux boucles tout le long de leur vie.» Ensuite, passage à la salle de traite, où les enfants ont très apprécié ses explications sur l’hygiène et le fonctionnement de la machine à traire. Elle l’a mise en route pour que les écoliers puissent mettre le doigt dans les manchons trayeurs et se rendre compte de l’aspiration exercée sur la pie de la vache au moment de la traite. Surpris, les enfants se sont prêtés au jeu.
Grâce au travail en amont, toutes ces visites de classes ont permis aux exploitants de faire découvrir leur métier, d’expliquer l’origine de leurs produits et leur travail au quotidien pour les futurs consommateurs de demain.