Avenir de la Pac : les Vingt-huit Etats membres circonspects
Les ministres de l’agriculture de l’UE ont réservé le 11 décembre, à Bruxelles, un accueil plutôt tiède aux orientations de la Commission européenne pour la prochaine Pac. Son projet phare de confier plus de responsabilités aux Etats membres pour la mise en œuvre de cette politique a fait l’objet de réserves émanant, entre autres, de l’Espagne de l’Italie et de la Pologne, alors que les «libéraux» (Suède, Danemark, Pays-Bas) ainsi que, dans une moindre mesure, l’Irlande et l’Allemagne se sont montrés plus ouverts. La France a jugé que ce nouveau modèle n’aura d’intérêt que s’il amène une réelle simplification.
Plusieurs pays ont aussi rappelé leur opposition à un éventuel cofinancement national des paiements directs (France, Irlande, Italie...), ou bien regretté le peu de place donné par la communication de la Commission sur «l'avenir de l'alimentation et de l'agriculture» au soutien des marchés et à la gestion des risques (Belgique, Roumanie, Irlande, Italie...), ou encore plaidé pour le maintien des aides couplées (Autriche, Pologne, Belgique...).