Bayer : rachat de Monsanto dans un climat houleux
Le patron de Bayer, Werner Baumann, a défendu le 26 avril face à ses actionnaires le rachat de Monsanto, lors d'une AG cernée par des centaines de manifestants. Les quelque 13 400 requêtes visant désormais le Roundup aux Etats-Unis «font porter une lourde charge à notre compagnie et inquiètent de nombreuses personnes», a-t-il reconnu. Cette pluie de procédures, après deux condamnations en quelques mois à verser au total 158,8 M$ d'indemnités, a contribué à faire plonger le titre Bayer de près de 40 % en Bourse depuis juin 2018. Elle fait aussi de Bayer une cible des écologiques, avec quelque 500 manifestants entourant le 26 avril le centre de conférences de Bonn pour appeler à «stopper le glyphosate». Mais le groupe «demeure optimiste» sur le front judiciaire, et espère que les cours d'appel saisies dans les deux premiers dossiers américains «rendront des décisions différentes», «basées sur l'analyse scientifique et non sur l'émotion», a assuré Werner Baumann. Pour lui, la pertinence économique du mariage reste intacte, puisque le groupe fusionné détient «des activités leader dans la protection chimique et biologique des récoltes, les semences conventionnelles et "biotech", et l'assistance numérique à l'agriculture».