Grandes cultures
Betterave : peu de jaunisse mais les aides tardent
Depuis l’apparition des premiers pucerons verts à la mi-avril, la filière betterave-sucre et la CGB sont très vigilantes quant à l’apparition des symptômes de jaunisse dans les parcelles de betteraves sucrières.
Depuis l’apparition des premiers pucerons verts à la mi-avril, la filière betterave-sucre et la CGB sont très vigilantes quant à l’apparition des symptômes de jaunisse dans les parcelles de betteraves sucrières.
Dans un communiqué du 10 août, la Confédération générale des producteurs de betteraves (CGB) se réjouit que les surfaces touchées par la jaunisse, à ce stade, « sont faibles à modérées au niveau national ». On constate néanmoins des foyers où la pression jaunisse est déjà forte (régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France notamment), avec des parcelles touchées à plus de 50%. Selon la CGB, « les agriculteurs concernés pourraient connaître des pertes très significatives de rendement ».
Toujours selon l'organisation syndicale, « il sera nécessaire d’attendre le début de la récolte à la mi-septembre pour mesurer précisément l’ampleur de l’épidémie et ses conséquences sur les rendements ». Surtout, par l’intermédiaire de son président, Franck Sander, la CGB rappelle au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, les engagements pris au Salon de l’agriculture et « devant le Parlement (…) de compenser intégralement les pertes de la jaunisse » subies en 2022.
Dans une décision du 19 janvier 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé que les Etats n’avaient pas le droit, depuis 2018, d’accorder des dérogations pour l’utilisation des néonicotinoïdes. Ce verdict avait suscité un grand désarroi dans la filière betteravière qui attend toujours les résultats des recherches menées par les instituts (ITB, Inrae…) à travers le Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), doté d’un budget de 20 millions d’euros.