Agroalimentaire
Bonduelle fait une croix sur les salades en sachet
Le 29 août dernier, le groupe Bonduelle a annoncé son intention de mettre fin à son activité de production de salades en sachet, jugeant que cette activité n’est plus assez rentable. Sans repreneur, l’usine française de Saint-Mihiel (55) devrait fermer à l’horizon mars 2025.
Le 29 août dernier, le groupe Bonduelle a annoncé son intention de mettre fin à son activité de production de salades en sachet, jugeant que cette activité n’est plus assez rentable. Sans repreneur, l’usine française de Saint-Mihiel (55) devrait fermer à l’horizon mars 2025.
Jeunes pousses, laitue ou mâche vendues en sachets n’auraient plus vraiment la cote, ce qui conduit le géant français de l’agroalimentaire à stopper cette activité en France et Allemagne, a-t-on appris de l’entreprise le 29 août dernier. C’est en effet ce jour que les 159 salariés de l’usine Bonduelle de Saint-Mihiel ont appris la nouvelle de la fermeture programmée de leur outil de travail, en mars 2025.
Impact en France et en Allemagne
Pour le groupe Bonduelle, qui explique la situation dans un communiqué, les difficultés de l’activité « salade en sachet » ne sont pas nouvelles : « Depuis une dizaine d’années, le Groupe Bonduelle fait face à une baisse structurelle de la consommation de salade en France et en Allemagne aggravée par le contexte inflationniste, et à la concurrence accrue des marques de distributeurs. Il affiche une dégradation continue des résultats de l’activité́ de la salade fraîche en sachet dans ces pays. » Les conséquences, listées par l’entreprise, sont multiples : « un redimensionnement de Bonduelle Frais France avec un projet d’allègement des structures siège et de cessation d’activité avec recherche de repreneur sur le site de Saint Mihiel, une négociation exclusive avec Les Crudettes, société du Groupe LSDH pour la reprise de son activité de salade en sachet en France et une négociation exclusive avec Taylor Farms pour la reprise de son activité de salade en sachet en Allemagne. »
Dans son communiqué du 29 août, le géant de l’agroalimentaire assure que « ces projets sont nécessaires pour préserver les emplois au sein des usines du Groupe Bonduelle en France et en Europe », en permettant notamment au groupe de se « focaliser le groupe sur l’accélération de ses activités sur le marché du traiteur frais, de la conserve et du surgelé. » L’entreprise assure dans le même temps que « les entités nord-américaines et italiennes ne sont pas concernées par ces projets » compte tenu que ces dernières « opèrent dans des dynamiques de marché très différentes et vont poursuivre le développement de leurs activités de salades et de traiteur frais. »
Mobilisation le 21 septembre
Du côté des salariés de l’usine de Saint-Mihiel, l’annonce du projet de restructuration a été accueilli avec l’effet d’une douche froide. Pour la CFDT Agri-Agro qui se déclare « mobilisée depuis cette annonce pour l’avenir de ces salariés », l’annonce de Bonduelle est « une menace une menace sur l’économie locale » ainsi que « pour les 159 salariés, 159 familles ». Dans un communiqué daté du 18 septembre, l’organisation syndicale appelle désormais l’industriel « à répondre à la détresse des salariés. » « Bonduelle, groupe familial français (…) doit s’engager dans des propositions à la hauteur des femmes et des hommes qui travaillent à Maizey ainsi que pour la préservation de l’emploi sur un territoire déjà fragilisé. » « En solidarité avec les salariés de Bonduelle et leurs familles, peut-on encore lire, la CFDT organise une manifestation le samedi 21 septembre à Saint-Mihiel ».