Faits divers
Braquage d'un train de céréales en Bretagne : deux millions de pertes
La préfecture du Morbihan a condamné le 20 mars l’attaque la veille d’un train transportant des céréales pour l’alimentation animale par un commando d’activistes. Le préjudice est jugé « lourd ».
La préfecture du Morbihan a condamné le 20 mars l’attaque la veille d’un train transportant des céréales pour l’alimentation animale par un commando d’activistes. Le préjudice est jugé « lourd ».
Passée l’indignation, les heures qui ont suivi l’attaque d’un train transportant des céréales près de Pontivy, dans le Morbihan, samedi 19 mars ont été consacrées au chiffrage des conséquences de cet acte. Résultat : la mise en place d’un poste de commandement opérationnel en sous-préfecture de Pontivy pour coordonner les opérations de dégagement de la voie de chemin de fer sur laquelle les faits ont été commis.
Gendarmes, pompiers, SCNF, collectivités et entreprises sont mobilisées jusqu’à aujourd’hui pour « mettre en place des solutions et assurer la mise en sécurité de la rame, la récupération du blé et le rétablissement de la circulation », a indiqué la préfecture du Morbihan, le 20 mars. Côté circulation, une déviation a dû être mise en place jusqu’à ce mardi matin pour récupérer le blé qui s’est répandu sur la voie de chemin de fer.
Selon le parquet de Lorient, où ont été déposées de multiples plaintes, ce ne sont pas moins de 1 390 tonnes de blé qui ont détruites samedi dernier, parce que « rendues impropres à toute destination ». Selon le procureur Stéphane Kellenberger, le préjudice avoisine « les deux millions d’euros ».
Chacun dans leur communication, préfet du Morbihan et parquet de Lorient ont dénoncé « un acte de gaspillage alimentaire scandaleux au moment même où la France doit consolider sa capacité de production nourricière dans un contexte international difficile ».
L’attaque de ce train, qui convergeait samedi 19 mars, vers une usine de fabrication d’aliment pour les animaux appartenant à Sanders, a été revendiquée par le groupe d’activistes Extinction Rébellion et le collectif « Bretagne contre les fermes usines ».