Brexit : les Hauts-de-France seraient la région la plus exposée au «no deal»
Lors d'une conférence le 20 juin, l'APCA (chambres d'agriculture) a détaillé l'impact qu'aurait un Brexit sans accord selon les régions. Les territoires les plus touchés seraient les Hauts-de-France (87 M€ de pertes à court terme), Grand-Est (67 M€), Nouvelle-Aquitaine (65 M€), ainsi que la Normandie et les Pays de la Loire (plus de 40 M€). Des chiffres qui se situent «dans la fourchette basse», précise Thierry Pouch, économiste à l'APCA, car ils n'englobent que les frais douaniers (sur la base des annonces britanniques) et les effets de change, sans les éventuelles baisses de volumes ou effets indirects sur les marchés encore inconnus à ce jour. L'effet négatif global sur l'agroalimentaire français pourrait atteindre 500 M€, dont 40 % pour les boissons, vins et spiritueux. Autres secteurs très exposés : les fruits et légumes (pommes notamment) et les produits laitiers (ultra frais et fromages). «La France exporte pour cinq milliards d'euros par an de produits alimentaires au Royaume-Uni», rappelle Maximin Charpentier, élu de l'APCA en charge des affaires européennes. «85 % [de ces] flux passent par les Hauts-de-France», note Christine Dubois, de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).