Budget : S. Travert dévoile l'usage du transfert vers le 2nd pilier et le plan d'investissement
A l'occasion de la réunion, le 2 mai, du Conseil supérieur d'orientation de l'économie agricole (CSO), le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, présentera, aux représentants du monde agricole, l'usage qu'il a fait du transfert budgétaire du 1er pilier de la Pac vers le 2nd réalisé en 2017, mais aussi le contenu du volet agricole du Grand plan d'investissement et le financement du plan Ambition Bio 2022. Selon le document fourni par le ministère de l'Agriculture, sur les 630 M€ de transfert vers le second pilier, 45 M€ sont alloués au soutien à la bio, 510 M€ à l’ICHN et 75M€ à l’assurance récolte. Le document confirme que le soutien à la bio sera financé à hauteur de 150 M€ par la redevance pollution diffuse. Le volet agricole du Grand plan d'investissement y est détaillé. Les chiffres avancés comprennent les crédits de l'Etat et de l'UE (Feader), et additionnent des financements qui ne sont pas toujours de même nature (subventions, fonds de garantie, fonds de prêts...). Ce volet agricole comprend trois parties : la 1re partie porte sur la «transformation de l'amont agricole». Associée à un montant de 2,8 Md€, elle comprend un «fonds de garantie» de 800 M€, une «subvention aux investissements matériels» de 500 M€, des budgets consacrés à l'«aide à la conversion Bio» de 800 M€ et aux MAEC de 540 M€, ainsi qu'un fonds de prêts à la méthanisation de 100 M€ et des soutiens aux investissements en forêt pour 140 M€. La deuxième partie (1,7 Md€) porte sur «l'amélioration de la compétitivité de l'aval». Elle comprend un «fonds de prêts» de 1,4 Md€, une ligne de 200 M€ intitulée «fonds propres - montée en gamme», un budget de 5 M€ pour un «accélérateur PME agro-alimentaire», 25 M€ pour un «fonds de prêts participatifs pour les investissements innovants» et, enfin, un «fonds de prêts aval forestier». La dernière partie (500 M€) porte sur «l'innovation et la structuration des filières» et comprend des financements de type PIA3 ou Casdar, ainsi qu'un «fonds avenir Bio».