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Betteraves
Campagne betteravière : trop de pluie et des rendements très moyens

Un mois après le début de la campagne, 25% des surfaces sont arrachées dans le département.

Les arrachages se font dans des conditions difficiles cette année.
Les arrachages se font dans des conditions difficiles cette année.
© AAP

Cela fait quelques années que l’on n’avait pas arraché les betteraves dans des conditions aussi humides, en particulier sur la bordure maritime. Pourtant, les arrachages avaient démarré sur des sols trop secs. Mais l’on est passé rapidement à l’excès inverse. L’abondance des précipitations, souvent de caractère orageux, perturbe les chantiers. Résultat, la tare terre augmente. Mais surtout, il y a peu de stocks en plaine, seulement deux à quatre jours d’approvisionnement dans la plupart des usines.
Cette faiblesse des stocks s’explique aussi par le fait que les rendements sont très moyens cette année. A Sainte-Emilie, l’usine tournant à la cadence de 16 000 tonnes/jour, il a fallu anticiper le planning de deux jours et l’on a en plus suspendu l’application du malus prévu dans l’accord tare terre pour que les planteurs poursuivent les arrachages sans risquer d’être pénalisés.
Le poids de racine tourne autour de 62 tonnes et la richesse autour de 18,5/19°. Ce qui donne un rendement à 16° voisin de 75 tonnes. En fait, plus on remonte vers le nord, moins les résultats sont bons. «Nous pensions réaliser un rendement de 83 tonnes à 16, soit dans la moyenne des cinq ans, mais ce sera difficile d’y parvenir. Si l’on fait un peu plus de 80 tonnes, ce ne sera pas si mal», commente Etienne Lenaerts, directeur de l’Asbs (syndicat betteravier de la Somme). On est loin des 94 tonnes de l’an dernier.
Autre caractéristique de cette campagne, les betteraves ont plutôt un gros collet. Ce qu’Etienne Lenaerts explique par deux raisons essentielles. D’abord, le temps qui a fait que les racines n’ont pas pivoté ; elles sont plus courtes que les années passées. Ensuite, les pratiques des agriculteurs qui ont évolué, et c’est tant mieux pour limiter les problèmes de mauvaise conservation en silos ; on trouve beaucoup moins de betteraves sur-décolletées au champ. La tare collet se situe ainsi autour de 10% contre 8,5% l’an dernier.
Enfin, comme le rendement est plus faible, il y aura moins de pulpes. Les volumes seront en retrait de 20% alors que la consommation de pulpes surpressées est stable, voire en légère augmentation. En effet, «la pulpe surpressée est aujourd’hui un produit de qualité, prisée des éleveurs, et la pulpe sèche est chère comme l’ensemble des matières premières, surtout pour les éleveurs non planteurs. D’où l’intérêt d’être adhérent d’une SICA ou d’une coopérative, pour éviter d’avoir à acheter au commerce», fait remarquer Etienne Lenaerts.

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