Canal Seine-Nord : l’État et les collectivités s’accordent pour verser 2,2 milliards
L’État et les collectivités vont verser 2,2 milliards pour financer le projet de canal Seine-Nord, ont annoncé le 4 octobre le ministre des Comptes publics et le secrétaire d’État aux Transports. D’une part, «une contribution budgétaire de l’État de 1,1 milliard sera versée», ont indiqué le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Et d’ajouter : «Un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2020 sera présenté au Parlement pour la mobilisation de [ces] ressources additionnelles.»
L’apport de l’État sera complété par une contribution du même montant de la part des collectivités territoriales des Hauts-de-France, de l’Oise, du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de l’Ile-de-France, «qui pourra, le cas échéant, être financée au moyen d’un emprunt». L’UE doit pour sa part apporter 2 milliards, soit un financement «à hauteur de 50 % du montant des études et de 40 % du montant des travaux».
Député de la 5e circonscription de la Somme et coordinateur interparlementaire de ce projet, Stéphane Demilly s’est réjouit le jour même de l’annonce de l’engagement de l’État dans le financement Canal Seine Nord : «Suite à l’implication innovante et inédite des collectivités locales qui pilotent désormais ce projet et de l’Union européenne qui, par la décision d’exécution de la Commission européenne, a assuré de son financement et fixé le calendrier du projet, il était temps que l’État français se montre à la hauteur des enjeux et s’investisse également.» Aujourd’hui, celui qui déclare suivre le dossier depuis 1993, «d’abord en tant que vice-président du conseil régional de Picardie puis en tant que député», assure que «l’accord trouvé entre les différents financeurs est à la hauteur des attentes suscitées. C’est une excellente nouvelle pour le dynamisme économique de nos territoires».
Selon le journal Les Echos, une convention de financement entre l’État et les collectivités pourrait intervenir d’ici la fin de l’année. Une fois signée, celle-ci pourrait signifier un début des travaux en 2022 et une mise en service six ans plus tard, toujours selon le quotidien économique.