Aller au contenu principal

Charte de bon voisinage : condamnation des pratiques agricoles ?

Info ou intox, le gouvernement s’apprête à mettre en consultation publique un arrêté instaurant la mise en place de zones non traitées.

L’article 83 de la loi Egalim prévoit qu’à partir du 1er janvier 2020, soient régis les rapports des uns aux autres dans les campagnes, notamment dans les zones attenantes aux lieux habités.
L’article 83 de la loi Egalim prévoit qu’à partir du 1er janvier 2020, soient régis les rapports des uns aux autres dans les campagnes, notamment dans les zones attenantes aux lieux habités.
© AAP



Si la campagne est un cadre verdoyant gage d’une qualité de vie pour les uns, elle est aussi le support d’une activité économique pour les autres... Ce qui fait son charme, et aussi sa complexité, car il faut que chacun y trouve sa place !
L’article 83 de la loi Egalim prévoit qu’à partir du 1er janvier 2020, soient régis les rapports des uns aux autres dans les campagnes, notamment dans les zones attenantes aux lieux habités, et ce, par exemple, avec des mesures de prévention concernant l’utilisation des produits phytosanitaires, le tout formalisé dans une charte d’engagements à l’échelle départementale.
C’est ce à quoi répond la fiche 36 du contrat de solutions élaboré  par la FNSEA, et soutenu par des dizaines d’organismes nationaux agricoles. Accélération du côté du gouvernement, qui veut à présent réglementer sans passer par la case concertation. Des projets d’arrêté et de décret en cours d’écriture pourraient être soumis à la consultation publique prochainement, avec des mesures réglementaires drastiques, comme l’information des riverains douze heures avant l’application du produit et la mise en place de zones non traitées de 5 m  (ou 10 m) pour les cultures basses (ou hautes), pouvant  être réduites avec des dispositifs anti-dérive.
Le gouvernement justifie ce revirement à la suite de deux rapports d’expertise commandés à l’Agence de sécurité sanitaire et aux inspections des ministères de l’Agriculture, de l’Ecologie et de la Santé, dans la foulée de la décision du Conseil d’Etat d’annuler partiellement l’arrêté du
4 mai 2017 réglementant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques pour l’un des motifs «que ces dispositions ne prévoyaient pas de mesures de protections des riverains des zones traitées».

Un projet collaboratif
Le Conseil d’administration de la FDSEA de laSomme avait acté le 7 juin dernier d’engager la réflexion sur un socle de principes généraux vertueux pouvant faire l’objet d’une charte. En effet, le Conseil avait estimé primordial pour les agriculteurs de parvenir dans cette charte à mettre en avant les bonnes pratiques actuelles déjà mises en œuvre. L’enjeu est donc de trouver un terrain d’entente sur des mesures visant à rassurer les personnes et garantir leur protection, tout en préservant l’activité agricole. A ce jour, la rédaction d’un projet de Charte est engagée, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, en vue de la proposer à tous les acteurs du monde rural (élus locaux, agriculteurs et riverains…).
Elle comporte en premier lieu un rappel de la réglementation régissant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (Certiphyto, contrôle pulvé, protection des lieux sensibles, prises en compte des données météorologiques…). Et, par ailleurs, des engagements réciproques des agriculteurs, des élus locaux et des riverains, reposant sur le bon sens, l’écoute, le dialogue et la compréhension réciproque. Ce qui est sûr, c’est que la prise de mesures arbitraires sans concertation, sans fondement et non adaptées à la particularité de chaque territoire sera un nouveau coup porté à l’agriculture, si on maintient comme objectif premier l’apaisement des situations conflictuelles entre riverains et agriculteurs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Christophe Boizard a engagé sa réflexion autour du développement de son atelier laitier plusieurs années en amont  de sa réalisation.
Élevage laitier : sept ans de réflexion pour ne pas se tromper

Dans un secteur où les cultures entrent en concurrence directe avec l’élevage, Christophe et Caroline Boizard sont «…

Selon les auditeurs, financer la modernisation des équipements d’irrigation a pour conséquence une augmentation  des superficies irriguées.
L’irrigation dans le viseur de la Cour des comptes européenne

Dans un travail portant sur l’adaptation de l’UE aux phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, la Cour des…

Des Picards têtes d'affiche du All star game de la pêche à Amiens

Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le…

Joël Wissart et Laurence Benoît veulent céder leur entreprise Le Prince Mulard à quelqu’un qui voudra perpétuer le savoir-faire d’exception. Ils sont prêts à l’épauler pour cela.
Le Prince Mulard cherche son repreneur

Le 14 novembre à Péronne aura lieu un Farm’dating, qui permet à des agriculteurs-cédants et à des candidats à la reprise ou à…

Saint-Hubert
Le jour de Saint Hubert, tout un symbole pour les chasseurs français

Le 3 novembre, les chasseurs de toute la France honorent la fête de la Saint-Hubert, une journée emblématique en l’honneur de…

Fécule : l’aide couplée revalorisée

Dans un communiqué de presse du 24 octobre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) se félicite de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde